Dès janvier 2019, un nouveau microprogramme en études nordiques sera lancé à l’Université Laval. Ce microprogramme pluridisciplinaire est proposé par le département d’anthropologie, à l’initiative de la Chaire de recherche sentinelle Nord sur les relations avec les sociétés inuit.
Ce microprogramme composé de neuf crédits et de trois cours permettra de mieux comprendre et ainsi améliorer les relations entre les populations inuit et non-inuit. De plus, ce nouveau programme est « ouvert à tous », souligne Caroline Hervé, professeure adjointe du département d’anthropologie et enseignante du microprogramme. Autant pour les étudiants qui désirent découvrir ce domaine, que pour tous ceux qui envisagent de faire un stage, de travailler dans le Nord et qui souhaitent mieux connaitre la culture et la société inuit, ce microprogramme propose des cours le soir et peut être suivi à distance.
La création de ce microprogramme est un « projet qui tient à cœur », affirme Caroline Hervé. En effet, cette professeure s’est notamment illustrée par son implication auprès des populations et des femmes inuit. Ce programme s’inscrit dans une tradition de recherche, car « l’Université Laval est experte en recherche nordique », mais ne « proposait pas énormément de cours ni formation transdisciplinaire nécessaire pour comprendre la communauté inuit », selon elle.
Ce microprogramme est « multifacette », explique-t-elle. Il regroupe des cours de différentes matières dont la criminologie, la géographie, l’anthropologie ainsi que plusieurs autres. Il permettra de mieux comprendre dans leur globalité les sociétés nordiques. En outre, il sera question des enjeux liés aux milieux nordiques face aux changements climatiques et à l’anthropisation, via un cours sur le terrain proposé par le département de géographie et le Centre d’études nordiques de l’Université Laval.
La création de ce microprogramme fait écho à « la longue histoire en études autochtones et nordiques » qu’entretient le département d’anthropologie. Effectivement le département est depuis longtemps impliqué dans ce domaine via entre autres, son certificat en études autochtones crée en 1986, mais aussi son microprogramme en études autochtones. La création de ce microprogramme s’inscrit dans une volonté de réconciliation avec les populations autochtones et fait écho aux politiques gouvernementales mises en place récemment pour améliorer les relations avec les inuit.
De plus il permet de faciliter une compréhension mutuelle entre peuples, de mieux comprendre les enjeux de cette population et à terme, mieux gérer les conflits entre inuit et non-inuit par une compréhension mutuelle. Ce microprogramme illustre une volonté de redonner la parole aux inuit afin de transmettre les richesses de leur savoir et de leur culture.