Les étudiantes et étudiants de l’Université Laval se sont prononcé(e)s. 54,40 % des membres de la CADEUL et 71,92 % des membres de l’AELIÉS ont dit oui au projet de laissez-passer universitaire. À partir de la session d’automne 2019, les étudiant(e)s devraient donc pouvoir utiliser gratuitement les services de transport de la ville de Québec et de Lévis moyennant une somme de 120,60$ par session, ajoutée à la facture universitaire.
Les deux grandes associations de l’Université Laval, la CADEUL et l’AELIÉS, sont satisfaites du résultat. Il faut rappeler que le LPU est un enjeu important pour ces deux regroupements étudiants qui militent en sa faveur depuis plusieurs années.
«La population étudiante de l’Université Laval envoie un message fort en faveur du transport durable. Le projet phare qu’est le LPU trouve écho dans cette population et nous avons maintenant le mandat de le mettre en place d’ici l’automne prochain», a dit Mathieu Montégiani, président de la CADEUL.
Du côté de l’AELIÉS, on parle de fierté : «Aujourd’hui, les étudiantes et étudiants de l’Université Laval participent à la modernisation du transport dans la région de la Capitale nationale. Je suis fier que nos membres nous donnent le mandat clair de mener à bien ce projet et de l’implanter dès l’automne 2019», mentionne Kevin Tremblay président de l’association étudiante « Le fait d’avoir eu 73 %, ça nous donne vraiment les coudées franches pour aller de l’avant avec le projet », ajoute-t-il.
Le taux de participation au premier cycle est de 40,19 %. Du côté de l’AELIÉS, la participation est plus faible avec un taux de 24,99 %. À l’AELIÉS, le président se dit satisfait du taux de participation : « C’est pas mal un record, mis à part dans les temps de grève », confirme-t-il.
D’après les modalités acceptées par la communauté étudiante, tou(te)s les étudiant(e)s inscrit(e)s à temps complet obtiendront automatiquement un accès illimité aux services de transport du RTC et de la STLévis durant les sessions d’automne et d’hiver.
Le prix à l’automne 2019 sera de 120,60$, le montant sera ajouté aux frais institutionnels de l’Université. Ce prix passera à 132,66$ par session en 2020-2021, à 144,72$ par session en 2021-2022 et ensuite, ce prix sera indexé à 2% pour les années subséquentes.
Les étudiant(e)s qui peuvent effectuer une demande de retrait au LPU doivent être entièrement inscrit(e)s à distance et résidant à l’extérieur du territoire du RTC et de la STLévis, être localisé(e)s dans une autre université au doctorat en cotutelle ou à la maitrise en cheminement diplômant. Les personnes en situation d’handicap qui sont incapables d’utiliser les services de transport en commun des deux réseaux pourront aussi se retirer.
Les prochaines étapes de l’implantation
« La première chose à faire est de rédiger l’entente finale du LPU qui va déterminer la participation de chaque partie dans les différentes étapes d’implantation et d’opérations du laissez-passer universitaire », mentionne d’entrée de jeu Mathieu Montégiani concernant les prochaines étapes du processus d’implantation.
Jeudi matin, les deux associations étudiantes ont rencontré les différents partenaires impliqués dans le LPU. L’objectif d’offrir le LPU aux étudiantes et étudiants dès l’automne 2019 demeure l’objectif pour les cinq partenaires. Le président de l’AELIÉS affirme aussi que des discussions concernant l’offre de transport sont déjà entamées et qu’il sent une grande ouverture des sociétés de transport de Québec et Lévis.
Malgré le fait que l’entente n’est pas officiellement signée, les présidents d’association assurent qu’une situation lors du référendum sur le LPU en 2009 ne risque pas d’arriver. Il faut se souvenir qu’en 2009, la CADEUL et l’AELIÉS n’avaient pas réussi à trouver un terrain d’entente avec les autres partenaires impliqués. Toutefois, la situation actuelle est différente : « on est trop rendu loin dans le processus », confirme le président de l’AELIÉS, Kevin Tremblay.
Pétition en ligne
Dès l’annonce du résultat mardi dernier, une pétition dénonçant l’implantation du laissez-passer universitaire à l’Université Laval a été créée sur le web. Au moment d’écrire ces lignes, plus de 2 400 personnes l’ont signé.
Toutefois, le président de la CADEUL rappelle qu’il existe un règlement prédéfini pour les étudiantes et étudiants qui désirent remettre en cause le projet. Il s’agit de l’article 36 des règlements généraux de la confédération.
Ce règlement stipule que pour convoquer une assemblée spéciale des membres ayant pour objet tout autre motif que la destitution d’un administrateur, la ou le membre doit signer un document rassemblant au moins 500 signatures de membre de la CADEUL et la remettre au siège social ou à sa vice-présidence aux affaires institutionnelles.