Un débat électoral sur les enjeux commerciaux internationaux du Québec avait lieu au pavillon Alphonse-Desjardins, le 19 septembre dernier. Le débat comportait un volet de présentation des points de vue, suivi d’une période de questions du public.
Les positions défendues
Québec solidaire était représenté par Guillaume Boivin, un vétéran du parti qui en est à sa cinquième élection. Il affirme que son parti rejette les valeurs néolibérales et veut défendre un point de vue à l’international en accord avec leurs projets pour le Québec. Québec solidaire souhaite donner plus de pouvoir à l’État et refuser les privilèges accordés aux multinationales. Le parti prône aussi une meilleure répartition des richesses et cherche à instaurer une meilleure politique d’immigration et d’intégration.
Le Parti libéral du Québec était, quant à lui, représenté par Christine St-Pierre, député de l’Acadie depuis 2007 et ministre des Relations internationales et de la Francophonie. Selon elle, les intérêts du Québec seraient mieux défendus par davantage de liens diplomatiques avec d’autres pays et en accordant davantage d’importance à Investissement Québec. Le PLQ désire aussi donner davantage d’outils aux entreprises privées.
Dieudonné Ella Oyono, président du comité national de la diversité du Parti Québécois, désire imposer des restrictions aux entreprises pour que celles-ci soient obligées d’acheter de manière plus locale. Il désire aussi, selon ses termes, mettre l’état au service des PME et réduire la bureaucratie.
Finalement, la Coalition Avenir Québec était défendue par André Lamontagne, député élu de la circonscription de Johnson et ancien administrateur de diverses compagnies privées. Il souhaiterait intensifier les exportations du Québec par le biais d’accords commerciaux. Le parti désirerait aussi augmenter les efforts d’investissements et augmenter le nombre de vitrines technologiques.
Questions du public
Puisqu’il est difficile de présenter toutes les questions posées durant le débat, faute d’espace, nous avons privilégié les questions qui divisaient le plus les partis.
Comment les partis veulent faire valoir le Québec dans la francophonie hors des grands centres européens ?
QS et le PQ ont défendu des points de vue similaires, soit que pour avoir une meilleure représentation du Québec à l’étranger, il faut obtenir l’indépendance.
La CAQ et Le PLQ ont préféré parler de la représentation à l’étranger par une meilleure utilisation des outils déjà existants. Le PLQ a notamment mentionné l’organisation de la francophonie.
Concernant la renégociation de l’ALENA, quelle concession les partis seraient-ils prêts à faire, concernant le chapitre 19, la gestion de l’offre et l’exception culturelle, pour donner leur accord à la nouvelle ALENA ?
Les représentants de QS et du PQ ont affirmé qu’il n’y aurait pas d’entente si ces trois éléments n’étaient pas tous présents et qu’il n’y aurait pas de compromis. Guillaume Boivin a aussi rappelé le désir du parti de se retirer progressivement de l’ALENA.
La représentante du PLQ a, pour sa part, évoqué l’importance de l’ALENA pour les États-Unis et qu’il n’y aurait pas l’appui du Québec si l’entente n’était pas à son avantage.
Le député de la CAQ a quant à lui avoué que le Québec était en mauvaise posture, mais qu’il faudrait attendre de voir l’accord pour donner sa décision.
Comment voir le recrutement d’étudiants internationaux ?
Tous les partis ont concédé que l’arrivée de ces étudiants étrangers au Québec était une bonne chose, surtout lorsque ceux-ci y restent.
Le PLQ veut travailler pour garder ces étudiants au Québec.
QS a rappelé son plan de gratuité scolaire et l’importance de l’éducation au Québec.
Le PQ désirait aussi favoriser l’échange des étudiants dans les deux sens.
La CAQ a aussi dit vouloir encourager le nombre d’étudiants immigrants.