La fin possible d’un monopole

Il peut parfois être coûteux pour un étudiant de se déplacer entre la capitale et la métropole. Durant bien des années, seuls Orléans Express et Via rail desservaient l’axe Québec-Montréal. Souvent jugés trop onéreux par les étudiants, ces services étaient généralement boudés par la communauté universitaire. Go Navette, une nouvelle compagnie de transport à rabais, se propose maintenant comme une alternative aux deux monopoles.

Le marché fut complètement chamboulé par l’arrivée de services de covoiturages tels qu’Amigo express ou Allo Stop. Ces compagnies offrent un service de jumelage permettant de covoiturer à prix modique.

Durant les dernières années, Orléans Express a commencé à voir la compétition venir déranger son monopole. La firme a donc décidé d’établir des transports à prix modique pour les étudiants : « Les dépenses des étudiants ne cessent d’augmenter. Nous avons donc décidé de les soulager d’une partie de leurs frais de transport. La clientèle étudiante est importante pour notre entreprise et c’est la façon que nous avons choisie afin de les remercier de leur fidélité », a déclaré Marc-André Varin, vice-président, développement des affaires, marketing et communications.

C’est dans ce contexte que Go Navette est née. Issue de l’esprit entrepreneurial de Mathieu et Olivier Hudon, cette compagnie désire offrir un service de transport par minibus pour un montant variant entre 15 et 20 $. Le seul hic est qu’Orléans possède un monopole sur l’Axe Québec-Montréal assorti d’une obligation d’effectuer les transports en région éloignée qui ne sont pas rentables.

Go Navette veut réellement s’implanter comme la compagnie qui vient briser le monopole pour le bien de l’utilisateur, tout particulièrement pour les étudiants. C’est pourquoi elle a mis en ligne une pétition en vue de permettre aux gens de s’exprimer sur l’utilité d’un tel service. Déjà, plus de 2000 personnes sont allées démontrer leur appui au projet en signant la pétition.

C’est fort de cet appui que Go Navette se présentera devant la commission des transports du Québec dans quelques semaines afin d’obtenir un permis d’autobus.

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