L’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures ( AÉLIÉS ) estime que les universités québécoises devront rendre des comptes à l’Assemblée nationale, voire au vérificateur général dans certains cas. Voilà ce qu’ont statué les membres présents à l’assemblée générale extraordinaire du 28 novembre dernier, au terme d’un pré-sommet de réflexion de trois jours.
Marie-Ève Deslauriers
Les propositions adoptées mercredi sont transcendées par un souci de transparence évident, à la lecture du rapport produit dans les heures suivant la rencontre.
L’AÉLIÉS estime en effet que les pouvoirs du vérificateur général devraient être étendus aux universités québécoises, ce qui n’est pas le cas actuellement. Ce dernier pourrait alors, sans demander la permission aux élus, procéder à l’analyse de documents provenant des administrations universitaires.
Qui plus est, l’AÉLIÉS propose la mise en place d’un comité indépendant servant uniquement à encadrer et accompagner les universités. L’encadrement suggéré se perçoit notamment par de nouvelles mesures d’évaluation, l’édiction de nouvelles règles et la création d’une instance de gestion du développement et de l’évaluation du réseau universitaire québécois.
Le comité inclurait des représentants de tous les milieux du réseau universitaire et posséderait un pouvoir de recommandation réel. Le comité pourrait, entre autres, procéder à l’évaluation de programmes universitaires en certaines circonstances et favoriserait la non-compétitivité interuniversitaire.
Financement
Question sensible et sous tension, le financement des universités était lui aussi au coeur des préoccupations de l’AÉLIÉS.
L’Association des cycles supérieurs propose la création d’un comité indépendant permanent et représentatif des communautés universitaires chargé, entre autres, de réviser, modifier et actualiser la grille de financement de la fonction enseignement.
L’ÆLIÉS soutient également que des méthodes de financement pour les universités autres que celles prévues dans la grille de financement devraient être explorées par le MESRST. L’Association réaffirme, comme mesure alternative de financement, la création d’une taxe sur la masse salariale des entreprises et des organismes qui servirait au financement du réseau universitaire.
Une autre assemblée sera tenue dans les prochains mois afin de déterminer les positions quant aux frais de scolarité, à l’aide financière aux études, à l’endettement et à la recherche.