Toute première directrice générale d’Impact Campus, Shirley Bishop a été au cœur de la transition avec Le Matricule. À ses yeux, son passage dans la grande famille des journaux étudiants de l’Université Laval lui a été utile dans la suite de sa carrière.
Au printemps 1986, Shirley Bishop a complété un baccalauréat avec une majeure en sciences politiques et une mineure en journalisme. Elle avait l’avenir devant elle. Cependant, à 20 ans, elle se sentait encore trop jeune pour se diriger directement vers le marché du travail. En étant engagée par Le Matricule, elle a trouvé le compromis idéal.
Après quelques mois à essayer de recruter le plus de collaborateurs possible, elle fait la rencontre d’un groupe de quatre étudiants composé de Michel Beaulieu, Marc Blondin, Pierre Cassivi et Luc Harvey. On sait la suite. Impact Campus voit le jour en janvier 1987 et le journal que l’on connaît aujourd’hui commence à prendre forme. Sans cette rencontre, celui-ci serait peut-être complètement différent trois décennies plus tard.
Pour Shirley Bishop, l’aventure à Impact Campus a pris fin au printemps de cette même année. Elle a eu l’occasion de demeurer dans le monde du journalisme par la suite. Elle a, entre autres, travaillé pour la défunte station de radio CJRP jusqu’à ce qu’elle ferme ses portes. Sans le savoir, cette journée du vendredi 30 septembre 1994 allait changer le cours de sa carrière.
Dans les mois précédents, elle s’était laissée influencer par un ami qui travaillait pour le Parti québécois. Celui-ci lui disait à quel point il la verrait bien comme attaché de presse. Et justement, en 1994, Jacques Parizeau est devenu le premier ministre de la province. Elle a donc envoyé son curriculum vitae. Le hasard faisant parfois drôlement les choses, quatre jours après avoir perdu son travail, elle faisait ses débuts en politique.
« Je me suis dit que j’allais voir ce que ça donne. Je pourrais toujours revenir au journalisme si jamais je n’aimais pas ça. Finalement, ça a tellement été une belle expérience… »
Modèle de polyvalence
Dans les années suivantes, elle a relevé plusieurs défis autant dans le monde des communications que dans celui de la politique. Elle a notamment eu l’occasion d’agir comme directrice des communications du Cabinet de la première ministre du Québec, Pauline Marois, de 2012 à 2013. Depuis 2015, elle est à son compte et offre des services de communication à diverses entreprises.
Sans l’ombre d’un doute, la polyvalence est une force dont elle a su faire preuve depuis qu’elle a quitté Impact Campus, en 1987. « Probablement que ça a commencé au journal, dit-elle en faisant référence à ses fonctions de directrice générale. Je suis une passionnée. J’adore plein de choses. »
Définitivement, un modèle à suivre pour les gens souhaitant s’impliquer lors de leurs études.