Costumes-cravates, banderoles aux couleurs du parti, affiches de Justin Trudeau, étudiants en science politique ou en affaires internationales : tout y était pour la présentation des candidats du Parti libéral du Canada (PLC) dans la région de Québec, jeudi dernier, au Pub universitaire.
En ce « cocktail de la rentrée », quelques dizaines de sympathisants s’étaient donné rendez-vous au Pub universitaire de l’Université Laval pour rencontrer les six nouveaux aspirants députés du PLC pour la prochaine élection fédérale qui se tiendra au printemps ou à l’automne prochain.
Impact Campus est allé à leur rencontre pour connaître leurs motivations à se présenter en tant que candidats.
Pour Youri Rousseau, ex-fonctionnaire dans les Forces armées canadiennes, c’est « la politique des conservateurs qui [l]’enrage ». Pour lui, « les conservateurs supportent le patronat, le NPD supporte le syndicat. Tandis qu’un libéral peut se permettre de regarder le problème, de l’analyser, puis de prendre la bonne décision. On n’est pas un joueur dans l’économie, on est un libre arbitre, indépendant. »
David Gauvin, dans Portneuf-Jacques-Cartier, est un ingénieur en bâtiment vert. Il vante le PLC comme « un parti ouvert aux nouvelles idées, un parti de gros bon sens ». Il cite notamment le développement durable, domaine dans lequel, selon lui, « il n’est plus question de faire de compromis. »
Jacques Turgeon, dans Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, a quant à lui œuvré auprès de l’Office national du film dans la francophonie canadienne. Il raconte avec frustration « avoir mis du monde à la porte », conséquence des coupes des conservateurs en culture. Il parle aussi de leur jeune chef, Justin Trudeau, comme quelqu’un de « très très ouvert ».
Marie-Josée Norman, candidate dans le comté de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, vient elle aussi du milieu artistique. Militante libérale de longue date, son père a été député libéral jusqu’en 2004. « Quand Justin a été élu, je me suis sentie interpelée. C’est notre génération », déclare-t-elle.
François-Philippe Champagne est, quant à lui, candidat dans la région de Shawinigan. Ayant toujours gravité autour des officines libérales, c’est par « passion » qu’il dit se lancer en politique. Pour ce faire, il a notamment dû quitter un poste de haut gestionnaire à Londres.
Finalement, Claude Boucher dans Lévis-Lotbinière a toujours gravité autour de l’appareil fédéral. Il a occupé diverses fonctions au sein du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, du Bureau du Conseil privé, du secrétariat d’État et du ministère de l’Environnement.
Jeunesse et médias sociaux
Justin Trudeau est le plus jeune des aspirants Premiers ministres de la campagne fédérale de 2015. À 42 ans, il devance Thomas Mulcair, 59 ans, Stephen Harper, 55 ans et Mario Beaulieu, 54 ans.
Pour rejoindre les jeunes, le PLC compte investir les médias sociaux. Lors de la soirée, M. Champagne s’enorgueillit que la photo de groupe prise à l’instant soit « déjà retweettée partout à travers le Canada ». C’est une « révolution », selon lui.
Un aspirant candidat sur place montre comment « on ne peut pas passer à côté » des Facebook et Twitter de ce monde. Questionné à ce sujet, le responsable des communications de Youri Rousseau se contente de dire : « On se le fait dire pas mal ».
Critiquant le gouvernement conservateur et sa politique de contrôle de l’information, M. Champagne se prend en exemple. « Tantôt, j’ai tweetté sur les réserves marines, je n’ai demandé à personne ! C’est ça le gouvernement ouvert. » « C’est ça, la transparence », rajoute sa collègue Mme Normand.