Référendum de l’ÆLIÉS : Non à la hausse des cotisations

Les membres de l’ÆLIÉS ont répondu par la négative à la question d’augmenter et d’indexer les cotisations annuelles. Le Oui l’a cependant emporté sur la question du vote de grève électronique. Post mortem du référendum qui s’est tenu du 26 au 28 janvier avec Stéphane Lebrun, président de l’association.

« Accepteriez-vous que la cotisation de l’ÆLIÉS soit indexée annuellement à l’indice des prix à la consommation? » C’est à cette question que 795 étudiants membres de l’association se sont opposés, tandis que 572 étaient favorables et 191 se sont abstenus. En ce qui concerne la tenue d’une consultation électronique en cas de vote de grève, les membres ont opté pour le Oui avec 1 119 voix en faveur, 319 voix contre et 120 abstentions.

Les membres devaient finalement statuer sur une augmentation de la cotisation de 0 $, 2 $, 3 $ ou 4 $. Le représentant de l’association fait valoir que ces chiffres sont proportionnels au nombre de services offerts. Il explique qu’avec 4 $, l’ÆLIÉS aurait été en mesure de développer de nouveaux projets. Le palier fixé à 3 $ aurait permis de revenir aux services proposés il y a deux ans, tandis que la somme de 2 $ aurait couvert les mêmes dépenses que celles de l’année précédente.

Pour Stéphane Lebrun, le résultat majoritaire pour le maintien des cotisations actuelles est dû aux difficultés de rejoindre tous les membres. « On n’a peut-être pas encore réussi à relever le défi sur ce point », confie-t-il. Il explique également que cette réponse négative est attribuable à la méconnaissance des services offerts aux étudiants ou parce qu’ils estiment qu’ils ne sont pas nécessaires.

Tel quel

Selon le président, cette augmentation était motivée par la volonté d’offrir davantage de services aux membres. « Si on veut développer, il faut investir minimalement », fait-il valoir. Il ajoute que « l’objectif principal était de ramener les services à ce qu’ils étaient avant […] qui auraient pu être comblé avec 4 $ ».

« On est très coincé sur le plan budgétaire depuis deux ans », soutient-il par ailleurs, alors que les cotisations sont les mêmes depuis 1998. Au final, Stéphane Lebrun se contente de dire que sans hausse des cotisations, la situation de l’ÆLIÉS demeurera telle quelle.

Vote de grève

En ce qui concerne le vote de grève, Stéphane Lebrun estime que cet appel lancé aux étudiants a été entendu. Durant la grève de l’hiver passé, beaucoup d’étudiants mécontents ont écrit pour demander une consultation électronique en ce qui a trait au vote de grève.

Deux articles des règlements généraux de l’ÆLIÉS sont désormais changés. À l’avenir, une consultation électronique portant sur le déclenchement d’une grève ou d’une levée de cours doit être précédée d’une assemblée générale, durant laquelle les propositions soumises au vote seront débattues. Pour être valide, la consultation électronique devra recueillir un minimum de 150 votes.

Pour le représentant de l’association, cette nouvelle mouture est un hybride entre l’assemblée générale et le vote électronique dans sa plus simple expression. C’est une formule unique, fait-il valoir, alors qu’il s’agit à ses yeux d’une manière de procéder inédite, en comparaison au fonctionnement d’autres associations étudiantes au Québec.

Il s’agissait du premier référendum organisé par l’ÆLIÉS cette session alors que 15,4 % des membres se sont prévalus de leur droit de vote. Un autre référendum est prévu plus tard dans la session, portant cette fois sur l’affiliation de l’ÆLIÉS à une association étudiante nationale.

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