UEQ : Le temps des bilans

Après l’invalidation par le conseil d’administration de la CADEUL des résultats d’affiliation à l’Union étudiante du Québec (UEQ), l’heure est au bilan pour l’association et les comités partisans.

Le directeur du référendum, Patrick Taillon, dit d’entrée de jeu qu’on ne peut pas passer sous silence les problèmes rencontrés lors de la tenue du scrutin. Dans le bilan qu’il dresse de cette campagne, celui qui est également professeur à la Faculté de droit mentionne les ratés dans l’identification des votants, ce qui a mené au rejet de plus de 80 bulletins. Ensuite, le cas des 1400 membres étudiants aux études libres qui n’auraient pas pu voter a ajouté aux déficits d’intégrité du scrutin.

Quant à l’analyse des griefs, M. Taillon rappelle qu’en raison du mince écart de 8 voix entre les deux positions, « chaque plainte devient plus controversée ». « Ça dédramatise que le résultat du référendum soit le Non, soutient le directeur. Dans les deux cas, la CADEUL n’est pas membre de l’UEQ ». Il précise que dans l’éventualité où le Oui l’avait emporté, « l’invalidation [du vote] aurait eu pour effet de contredire le vote des étudiants. »

Dans son rapport qu’il doit rendre en janvier, Patrick Taillon prévoit recommander des mesures pour améliorer la politique référendaire de la CADEUL. Se sentant impuissant face à certaines situations, il souhaite entre autres attribuer plus de pouvoir à la direction du référendum pour sanctionner les fautes graves.

Du côté du Oui

Le président du Oui, Xavier Bessone, se dit satisfait de l’issue du référendum, malgré la défaite du Oui. « L’important, c’est qu’on ait mené une bonne campagne », tient-il à mentionner. Même s’il juge la campagne très longue et fatigante, il reconnaît que l’exécutif aurait dû faire un travail préalable d’information auprès des étudiants. « Cela aurait permis de préparer le terrain et de plus parler du sujet », explique Xavier.

Leur meilleur coup de la campagne ? « Les tournées de classes », répond le président du comité en faveur de l’affiliation à l’UEQ. « C’est facile d’informer les gens et leur montrer que d’autres appuient le projet ».

Du côté du Non

Julien Jolicoeur Dugré, le leader du Non, est aussi heureux du résultat. Or, il critique l’acharnement du camp du Oui, notamment sur la quantité de plaintes déposées au directeur du référendum. « Beaucoup de plaintes inutiles qui sont la preuve de la mauvaise foi du Oui », dénonce Julien. Il se dit aussi déçu du mince taux de participation (17 %), qu’il juge faible pour une question du genre. Au même titre que son opposant du Oui, le Non critique le manque de préparation du terrain fait par la CADEUL avant le déclenchement de la campagne.

Leur meilleur coup de la campagne ? « La victoire ! », se réjouit Julien. « C’est une victoire sur toute la ligne », ajoute-t-il, puisque même s’ils avaient remporté le vote par une mince majorité, c’est lui qui a demandé l’invalidation de ce dernier en raison des irrégularités techniques.

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