Photo : Isabelle Chartier Prévost

On s’éclate avec l’Objet 2016

De retour pour la 23e année, L’Objet, initiative portée par des étudiants en architecture de l’UL, servira à amasser des fonds pour les activités des finissants. 

Sous le thème « L’Objet s’éclate », le projet « fait écho aux façons dont les étudiants peuvent s’éclater dans leur design, mais aussi à la soirée festive » lors de laquelle les objets seront mis en vente, fait savoir Sandrine Tremblay-Lemieux, l’une des co-présidentes de L’Objet 2016.

Les lauréats de cette édition ont été dévoilés le 18 janvier dernier à l’École d’architecture. Le vernissage au cours duquel les maquettes et affiches ont été présentées a été financé par Lumigroup.

Plus populaire que l’an dernier

Le concours d’idée se passe rapidement. Tous les étudiants en architecture et en arts visuels sont invités à soumettre des propositions. À la suite du dévoilement du thème, les participants ont 24 heures pour concevoir affiche et maquette.

Cette année, le comité de L’Objet a reçu 49 propositions et beaucoup plus d’étudiants du baccalauréat en architecture que par les années précédentes.

« Les jurys ont été surpris par le nombre d’objets marquant le temps. Il y avait beaucoup d’horloges et, comme à l’habitude, des chaises, des tables et des lampes », rapporte Catherine D’Amboise, de la section marketing du concours. Les lauréats du concours d’idées ont tous fait preuve d’audace par leur appropriation du thème, et c’est ce qui leur a mérité une bourse de 100 $, financement de la matérialisation de leur projet.

Trois semaines pour la conception

Après le concours d’idées, la thématique reste libre et certains soumettent même plus d’un objet à l’encan. Bien que les critères généraux soient la durabilité de l’objet, son esthétisme et son originalité, reste que la sélection des gagnants se fait par les commanditaires. C’est « une opportunité de créer à grande échelle dans un contexte de concours, ce qui nous pousse à aller jusqu’au bout », mentionne Alexis Boivin, étudiant en architecture et participant.

Après les idées vient le défi de la matérialisation. Nombreux sont les matériaux avec lesquels les étudiants n’ont jamais travaillé. L’équipe de l’Anthèse rapporte qu’une partie en céramique de l’objet proposé prendra exactement trois semaines à faire. Les quatre étudiants formant cette équipe doivent aussi prendre en compte que, lorsque chauffée, la céramique perd 10% de sa superficie.

Un son de cloche similaire pour le duo derrière L’œil de judas. « Ça va être serré dans les délais d’exécution », notamment puisque la coulée de laiton demande de 2 à 3 semaines, selon Pascal Labelle et Lucas Fortin.

Le date butoir est le 11 février après quoi les œuvres seront exposées à la Coop Zone puis elles iront au Musée de la Civilisation une semaine avant d’être mises à l’encan, le 11 mars.

Quelques lauréats

L’œil de judas par Pascal Labelle et Lucas Fortin, deux étudiants à la maîtrise et anciens participants

La cogitation d’idée a commencé le matin de la remise et a été guidée par l’idée « d’exploser le corps humain usuel pour ensuite le recomposer, ici par la reconstruction lexicale », relate Pascal Labelle. Dans ce cas-ci, l’œil de judas a été transformé en oreille de judas. L’œuvre représente une oreille avec un judas optique présenté dans un écrin.

L’Anthèse par Vincent Foster, Alexis Boivin, Gabriel Demeule, Philippe Vézina, étudiants en 2e année au baccalauréat en architecture

L’Anthèse est née à la suite de plusieurs rencontres autour du thème de concours. Rapidement,  le cycle de la vie a été choisi et c’est avec une volonté de « faire contraste et de mettre en valeur la laideur du compost, par la beauté de la fleur que l’idée du bibelot unissant les deux est venue », résume Gabriel Demeule.

Le Bouquet Prude par Gabriel Lemelin et Francis Gaignard, tous deux en 2e année au baccalauréat en architecture

Le Bouquet Prude a vu le jour vers 3 heures du matin et est « inspiré d’un herbier, où les plantes sont recueillies selon leur qualité intrinsèque et non selon l’assemblage final. C’est une célébration de la différence », se complètent Gabriel Lemelin et Francis Gaignard, qui en sont à leur deuxième participation au concours.

 

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