Capsule historique : L’alérion lavallois n’est pas un aigle nazi

L’oiseau utilisé originellement dans le visuel de la campagne du 350e anniversaire de l’Université Laval n’est pas un aigle nazi, mais un alérion.

Il est dit de cette créature mythique qu’elle a la couleur du feu et que ses ailes sont aussi tranchantes qu’un rasoir. Selon des bestiaires médiévaux, il n’existerait qu’un couple d’alérions à la fois dans le monde. Cette paire ne donnerait naissance qu’à deux rejetons à tous les soixante ans. Après l’éclosion des œufs, qui survient après 60 jours, les parents se donneraient la mort en se noyant. Le soin des oisillons est alors assuré par d’autres oiseaux jusqu’à ce qu’ils puissent voler.

Lorsque représenté sur un blason, l’alérion est un petit aigle sans bec ni pattes dont on voit l’estomac. Si on le retrouve sur les armes lavalloises, c’est que ces dernières sont inspirées de celles de Mgr François de Montmorency-Laval, fondateur de l’institution qui donnera naissance à l’UL en 1852, le Séminaire de Québec. Sur le blason de sa famille, on compte seize de ces oiseaux mythiques, chacun symbolisant un ennemi vaincu selon le Dictionnaire universel des sciences, des lettres et des arts de Bouillet, paru en 1859.

Auteur / autrice

  • Kim Chabot

    Journaliste culturelle dans l’âme et historienne de formation, Kim est passionnée par la littérature, les arts visuels et le théâtre. Elle aime découvrir de tout, des grands classiques aux projets artistiques de la relève. Pour elle, les scènes de l’Université Laval et de la Ville de Québec sont des gros terrains de jeux aux possibilités infinies. Elle nourrit aussi un grand amour pour la langue française, au grand dam de ceux qu’elle reprend inlassablement pour des « si j’aurais ».

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