Photo : Alice Chiche

De l’audace chez les Treize cet hiver

C’est devant une jeune foule attablée au bar le Sacrilège que la troupe de théâtre Les Treize a fait le lancement de sa programmation pour l’hiver 2016, le 13 janvier dernier.

L’audace : voilà le thème qui sera mis à l’avant-scène, et ce, dans toutes les sphères. Aussi, il faut s’attendre à des surprises côté mise en scène, scénographie et jeu d’acteur.

Dévoilement treize 2015La saison s’ouvrira avec Le spectateur condamné à mort de Matei Visniec, un dramaturge et poète roumain. La pièce est mise en scène par Guillaume Pepin et prendra place du 17 au 21 février. Il s’agit d’une expérience immersive où la salle sera entraînée dans l’histoire alors qu’un spectateur sera trouvé coupable et jugé par le tribunal. Ce qui amènera spectateurs et inconnus à s’enchaîner à la barre pour témoigner de la culpabilité du tiers.

En soi, une remise en question face à la justice, voire même la politique, illustrée par la création d’un univers déjanté, à la Ionesco, où le monde du cirque trouvera sa place dans la mise en scène. Le tout jusqu’à mener à une grande confusion. C’est ce que le metteur en scène nous dit livrer dans cette pièce.

Après quoi suivra Le bizarre incident du chien pendant la nuit roman, pièce qui a fait la renommée de l’auteur britannique Mark Haddon. La pièce est mise en scène par Simon Trudeau, qui se trouve être aussi le graphiste de la troupe, et sera jouée du 23 au 27 mars.

Le titre fait écho à une remarque de Sherlock Homes. Christopher, 15 ans, autiste et protagoniste, en est fan. On y retrouve « une enquête policière [à la suite de la mort d’un chien] faite par un être pour qui notre monde est merveilleux », résume Simon Trudeau. Activité qui le fait sortir de son monde mathématique et découvrir les mensonges des adultes.

Deux pièces pour l’hiver ?

Le président mentionne que le nombre de pièces présentées à l’hiver n’est pas vraiment le choix du conseil d’administration, Les Treize étant avant tout une plateforme offrant des ressources aux étudiants. Le nombre de pièces jouées varie selon les projets proposés et n’importe qui peut soumettre un projet, qu’il ait de l’expérience ou non.

« Un étudiant ayant fait un cours de gestion d’évènements et qui veut prendre de l’expérience terrain et s’investir peut proposer un projet. Ensuite, on l’aide à trouver les comédiens, metteur en scène et ce dont il a besoin comme matériel. Si le projet ne fonctionne pas, il n’y aura pas de perte d’argent pour la personne, car ce sont Les Treize qui verront à payer les dépenses encourues », explique Éric Robitaille.

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