L'album Virer nos vies de Rau_Ze.

Lancement de Rau_Ze au Pantoum : décollage vers d’autres dimensions

Le rendez-vous des adorateur.rices de musique québécoise, cette fin de semaine, était évidemment le lancement du premier album du duo R&B Rau_Ze (Félix Paul, Rose Perron) à Montréal puis à Québec, vendredi et samedi respectivement. C’est à guichet fermé que s’est produit le groupe au Pantoum, samedi.

Par Alexi Morin, journaliste collaborateur

Gawbé (Gabrielle Côté), native de Québec, avait l’honneur de réchauffer la salle, accompagnée des fidèles membres du Gawband. Les chansons de son dernier microalbum ciseau zigzag se sont enfilées dans leur pop punk douce et assumée, accompagnées par les plus qu’excellentes dérives aux synthétiseurs de François Fortier, la basse explosive de Mathieu Ferland et la batterie très énergétique de Jérémy Dufour. C’est avec une version beaucoup plus rock de « Déserteur/éloge de l’abandon », chanson du premier microalbum Sul’side, que le groupe a clos leur numéro. Bien que le public était initialement présent pour Rau_Ze, celui-ci était vraisemblablement déjà conquis par le Gawband, connaissant les paroles et chantant avec lui.

Porté.es par l’énergie de leur lancement à Montréal la soirée précédente, les musiciens de Rau_Ze ont brûlé les planches du Pantoum, à Québec. Après l’ouverture riddim Montréal Chill, c’est munie d’une imposante perruque que Rose Perron est entrée sur scène pour chanter L’Habitude, premier monoplage et succès du groupe. Bien que sa voix eût audiblement été bien utilisée la veille à Montréal lors du lancement aux Foufounes Électriques, la chanteuse n’a pas peiné à nous impressionner avec ses performances vocales pour le reste du spectacle. Dès le départ, le public conquis d’avance chantait chacune des paroles, au grand plaisir des musiciens de l’imposant orchestre, composé de Félix Petit (vents), Henri Bouchard (basse), Juan Espitia (batterie), David Marchand (guitare) et Lysandre (percussions). Le groupe a enfilé avec brio leurs chansons (qui sont, à mon avis, toutes des hits), comme Virer nos vies, Partie déjà, Crève et Parle-moi pas, assez fidèlement à l’album. Les excellents musiciens se sont quand même permis quelques jams bien jazzés. À la surprise générale et approuvée de toustes, le groupe a enchaîné avec d’impressionnants breakdowns métal-rock-punk-jazz jusqu’à la fin, au grand plaisir des amateur.rices de moshpits.

C’est avec le sentiment d’avoir vécu le début de quelque chose de grand que les spectateur.rices enivré.es sont ensuite parti.es continuer leur soirée. Nous n’avons certainement pas fini d’entendre la musique de la plus qu’excellente formation Rau_Ze.

Consulter le magazine