Un film contemporain et féministe pour Robichaud

La réalisatrice Chloé Robichaud a ouvert le Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ) avec son deuxième long métrage Pays, mercredi dernier. Trois ans après son film Sarah préfère la couse en compétition à Cannes, la cinéaste de 28 ans originaire de Cap-Rouge était on ne peut plus enthousiaste et fière de présenter son dernier film actuel et féministe. 

Pays dresse le portrait de trois femmes qui ont chacune leur place autour d’une table de négociation de l’exploitation minière d’une île éloignée. « La femme est pour moi un sujet contemporain. Les conventions sont en train de se déconstruire en ce moment, que ce soit avec l’idée des genres, les rôles de l’homme, de la femme, etc. Celle-ci s’affirme de plus en plus dans le monde personnel et professionnel. Je voulais en parler », explique la cinéaste. Le contexte intense de la politique était un bon moyen pour exposer la force et la vulnérabilité des femmes.

Un film engagé

Même si le titre le suggère, ce n’est pas un film souverainiste à proprement parler. « Mon film peut être engagé dans le sens qu’il va amener les gens à réfléchir sur leur rôle de citoyen, c’est-à-dire comment ils vont avoir un impact dans la communauté, comment ils se perçoivent dans la démocratie », appuie Robichaud. Elle ajoutera plus tard: « Pays, c’est le pays intérieur de chacun de mes personnages qui essaient de s’affirmer auprès du public, dans leurs différences, dans leurs idées. Évidemment, le pays c’est aussi le territoire, tout comme un humain a ses limites. Le pays fait pour moi référence à l’affirmation et à l’identité ».

Lors d’un road trip pour trouver un lieu de tournage, la réalisatrice a eu un coup de foudre pour la petite île de Besco (Terre-Neuve) : « un cadre unique auquel on pouvait croire ». Le tournage s’est déroulé pendant précisément vingt-cinq jours au mois de novembre. Il a été difficile de tourner à cause du vent, du changement de température ou du mouvement à bord d’un bateau, « mais on a été très chanceux, car je pense que ça a vraiment donné des images magnifiques », estime la réalisatrice.

Présenter son film dans sa ville natale

Évidemment, la native de Cap-Rouge était très touchée de l’invitation du FCVQ. « C’est un festival que j’aime beaucoup. Dans un sens, eux me tendent la main en me prenant à l’ouverture. Moi aussi d’y participer, c’est une façon d’encourager un festival auquel je crois. » Elle a donc pu inviter des proches et personnes marquantes de sa jeunesse. Les élèves du Cégep Garneau ne se sont d’ailleurs pas gênés pour l’acclamer avec des banderoles lors de son allocution pendant l’ouverture. C’est là-bas qu’elle a commencé à faire ses tout premiers courts (les Kino Garneau) et qu’elle a rencontré son actuelle directrice photo, Jessica Lee Garnier. Son conseil pour la relève, c’est le travail et l’investissement.

 

 

Auteur / autrice

  • Alice Beaubien

    Les photo-reporters m'ont donné la passion du journalisme quand j'étais ado. Plus tard, j'ai fait du graphisme pour le journal étudiant du cégep Limoilou et j'ai ensuite commencé à écrire en commençant par des critiques d'art. J'ai développé ma plume dans cette section en arrivant à l'université. . Je scrutais aussi attentivement le travail de mes prédécesseurs et des journaux concurrents de manière régulière. . Un jour, j'ai décidé de me donner les moyens d'avoir ce poste alors j'ai pris un travail à temps partiel pour me payer un boitier plus décent et j'ai pris un café avec une ancienne pour avoir des conseils de qualité. . Deux semaines après avoir commencé, j'ai décidé de prolonger d'une session mon cursus en Design Graphique, car j'aimais trop mon travail. . En une semaine, les assignations varient de l'actualité étudiante sur le campus, des spectacles ou expositions ou encore du sport ou des rassemblements sociaux, c'est très stimulant pour l'âme et l'oeil. . Ah pis, c'est Alice B.E.A.U.B.I.E.N comme le métro à Montréal ou son cinéma. 😉

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