Photo : Jérémie Salmon-Martel

Joindre le mouvement Articho

Réunir la communauté artistique sous une même plateforme : c’est l’ambitieuse mission que se sont donnés trois jeunes entrepreneurs avec Articho. Le groupe, composé de deux étudiants de l’UL, croit fortement se distinguer de ses concurrents par de rigoureux standards de qualité et un espace virtuel mieux pensé.

Administré par Gwen Salley, Stéphanie Brochu et Mathieu Cassagnes, le site Internet proposera, dès le mois de mai, un moyen simplifié et moderne pour consommer l’art.

Articho est une entreprise spécialisée dans le commerce d’oeuvres d’art en ligne. Son objectif : représenter le virage numérique du monde artistique. Le concept vise à inciter les artistes à promouvoir leur travail, de manière autonome, et à pousser le public à revoir sa conception sociale de l’art.

Le projet se situe près du campus, mais a tout de même une portée à grande échelle. « Oui, nous sommes attirés par les campus puisque il y a beaucoup d’artistes à la Fabrique ici à Laval, ou dans d’autres universités, admet le groupe. Les barrières sont moins importantes, mais le produit s’adresse vraiment à tout le monde. »

C’est dans le cadre du populaire Startup Weekend, réunissant de jeunes entrepreneurs, que le projet a vu le jour en 2013. À l’époque, le projet portait le nom Open My Art et était composé d’une différente équipe.

« C’est un projet que j’ai commencé, explique Gwen Salley, fondateur d’Articho. En 2013, après quelques complications, le concept s’est éteint et j’ai attendu de rencontrer les bonnes personnes avant de relancer le développement sous une nouvelle marque. »

De grandes ambitions pour 2016

Courtoisie Articho
Courtoisie Articho

Le trio affirme haut et fort que cette année sera cruciale pour le développement et la popularisation de la plateforme. Articho aura pour mission d’offrir des solutions à l’immobilisme ambiant des milieux artistiques.

«Plusieurs artistes doivent passer à travers une batterie de sélection, d’experts et de cotes pour exposer professionnellement, ce qui est souvent ardu, voire impossible », explique l’équipe. Celle-ci souhaite offrir un espace de vente mieux construit à ces artistes dont le potentiel est trop souvent négligé.

En recrutement depuis décembre, le groupe pense avoir bien validé son modèle et son image sur la toile, autant envers les consommateurs que les artistes. Ces derniers semblent d’ailleurs se plaire sur le nouveau réseau. « Nous allons bientôt passer la barre des 200 artistes associés. Le rythme ne cesse d’augmenter et on a des retours très positifs, ce pourquoi on croit tant en notre projet », résume Stéphanie Brochu.

Articho vise également à bâtir un climat de confiance et d’authenticité dans la production artistique. Trop de plateformes offrent une grande liberté aux usagers, qui donnent parfois dans la contrebande et la mise en circulation de fausses œuvres. « Plusieurs sites vendent des reproductions achetées en Chine et prétendent les avoir faites à la main », s’indigne l’étudiante en économie.

Le concept d’Articho se distingue. « On offre au contraire une certaine uniformité, poursuit Mathieu Cassagnes, diplômé de l’UL et chargé de l’aspect informatique du projet. Nous ne sommes pas fermés sur le style, mais sur la qualité et l’originalité du travail. »

Le futur du concept

L’entreprise aura besoin d’une première vague massive d’usagers pour stimuler l’interaction et trouver sa place dans un marché si segmenté. « Au départ, on mettra un certain style de l’avant, qui correspondra à notre public, explique Gwen Salley. Plus on grossira, plus notre offre sera hétérogène et diversifiée pour tous. » Ultimement, l’équipe souhaite éveiller les consciences sur l’art et ouvrir l’accessibilité aux oeuvres.

La jeune compagnie croit se différencier dans sa vision et sa manière de parler du domaine. Force est de constater qu’il existe un décalage entre ce qu’a été l’art et ce qu’il est aujourd’hui. Le milieu est en grande transition vers le virtuel et Articho souhaite en être un acteur important. «L’art n’est pas à sa place et ce sont des entreprises comme la nôtre qui seront en charge de démocratiser l’accès au milieu, sous un dialogue d’abord technologique », résume le jeune entrepreneur de 21 ans.

Faire partie de l’aventure

Si vous êtes un artiste et que vous voulez vendre ou augmenter votre visibilité, contactez l’équipe d’Articho via la plateforme web. Vous pourrez y réserver votre place et construire votre propre magasin virtuel.

Avis aux plus intrigués, les œuvres des dizaines d’artistes choisis seront en vente dès le mois de mai 2016.

Courtoisie Articho
Courtoisie Articho

 

 

Voyez par vous-même en cliquant ici : http://articho.co/

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