Capsule historique : La rentrée universitaire à travers les âges

Le début des classes à l’Université Laval n’a pas toujours été synonyme d’initiations et de lignes monstres pour aller chercher ses livres. Dans les années 1870, la rentrée s’accompagnait de cérémonies officielles plutôt modestes comprenant la collation des grades des doctorants en médecine.

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Défilé académique de la rentrée sur la rue Saint-Jean 1952. Courtoisie : Université Laval

Au tournant du XXe siècle, c’est plutôt à une rentrée digne d’une grande université catholique que sont conviés les étudiants. Par exemple, l’année 1899-1900 est lancée par une messe solennelle d’ouverture dans la basilique-cathédrale. C’est l’occasion pour le recteur d’y lire une profession de foi et pour les professeurs d’« y adhérer en baisant l’Évangile ». Il semble que la formule, qui a de quoi surprendre aujourd’hui, ait eu la vie longue puisqu’une cérémonie semblable amorce l’année scolaire 1919-1920.

À la fin des années 1940, la façon de faire est drastiquement différente. Pour accueillir les étudiants, on mise davantage sur des soirées festives que sur des messes. Au menu de la rentrée d’automne 1949 : le Régal des Verts, surnom donné aux nouveaux par les anciens. Cette soirée, à laquelle participe le vice-recteur Mgr Alphonse-Marie Parent, est ponctuée de chansons. Que les Verts soient rassurés, « les « Vieux » leur permettent de se faire accompagner de leur maman, ou de leur sœur aînée (la plus jolie ?) ou encore d’une petite cousine » afin qu’ils ne se sentent pas seuls, lit-on dans le journal étudiant Le Carabin.

Auteur / autrice

  • Kim Chabot

    Journaliste culturelle dans l’âme et historienne de formation, Kim est passionnée par la littérature, les arts visuels et le théâtre. Elle aime découvrir de tout, des grands classiques aux projets artistiques de la relève. Pour elle, les scènes de l’Université Laval et de la Ville de Québec sont des gros terrains de jeux aux possibilités infinies. Elle nourrit aussi un grand amour pour la langue française, au grand dam de ceux qu’elle reprend inlassablement pour des « si j’aurais ».

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