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Jamais Lu : le collectif comme moteur de création

Les amoureux des mots sont conviés du 7 au 9 décembre prochains au LANTISS du pavillon Louis-Jacques-Casault pour la 7e édition du Festival du Jamais Lu Québec. Organisé par le Périscope, actuellement désigné comme étant nomade en raison des travaux sur son bâtiment, l’événement permettra au public de Québec et de l’Université Laval de découvrir les projets récents de divers auteurs locaux.   

À la suite d’une édition 2016 consacrée à une réflexion sur l’inutile (« échapper à l’utile ») et à sa place dans la définition de chaque individu, les organisateurs du Jamais Lu nous présentent cette année des lectures de textes rassemblés sous le thème « Je suis parce que nous sommes ».

Des œuvres orientées vers le collectif, vers notre place dans celui-ci et vers sa place prépondérante dans la formation de tous et chacun. 

Le choix de cette ligne éditoriale est celui de Marianne Marceau, directrice artistique, qui poursuit son travail de réflexion et de découverte cette année. « Il est ambitieux de souhaiter s’extraire de son collectif, prétentieux de le mépriser, impossible d’exister sans lui, selon elle. Tout naît et se développe grâce à la contribution du collectif, avec la complicité de celui-ci. » 

Trois soirées éclatées 

Le Festival Jamais Lu constitue pour bien des auteurs une première occasion de présenter au public une œuvre récente ou encore en chantier, sous la forme d’une lecture d’extraits du texte. Certaines sont également offertes aux curieux comme aux habitués dans leur intégralité. Plus de 50 artistes se relaieront sur scène afin d’offrir une dizaine d’activités au public. 

La soirée du jeudi 7 décembre débute dès 18h avec le coup d’envoi officiel donné par Marianne Marceau et Sol Zanetti, une réflexion sur la thématique de cette 7e édition, accompagnée de bière et de pizza afin d’être bien prêt pour la suite, soit deux lectures intégrales.

Just in de Lucien Ratio, tout d’abord, sur une musique composée par Millimetrik. Viendra ensuite un quintet de comédiens pour interpréter Marathon de Maxime Beauregard-Martin, la quête d’un record Guinness pour la plus longue lecture en continu et ses inévitables effets collatéraux.  

Les tout-petits seront à l’honneur en début de programme du vendredi 8 décembre avec la lecture pour jeune public de cette année : Des mules pour Marie-Lucille, un texte et une mise en lecture de l’auteure et comédienne Joëlle Bond. La soirée du vendredi offrira quant à elle au public rassemblé au LANTISS cinq extraits de textes en évolution sous le nom L’accélérateur de particules. Dans l’ordre ou dans le désordre: Dalida Tremblay (Ariel Charest), Franconia (une comédie américaine) (Claude Montminy), La paix, surtout: pièce sur l’automédication des adolescents (Lily Pinsonneault), Le manoir Coors Light ou la fin des illusions (Jean-Michel Girouard) et finalement, Sublime et noué (Anne-Marie Olivier), des œuvres aux sujets des plus variés, passant du registre dramatique à celui de la comédie. 

La soirée de clôture As-tu détruit quelque chose de laid aujourd’hui? réunira pour sa part Simon-Pierre Beaudet, auteur du recueil de billets de blogue Fuck le monde, Bureau Beige (Pensées pour jours ouvrables), Catherine Dorion, Gabriel Fournier, Thomas Langlois et Annabelle Pelletier-Legros dont les textes porteront sur « ce qu’ils aimeraient détruire pour désobstruer notre vie, pour désobstruer le paysage collectif ». Lucien Ratio montera ensuite sur les planches, non pas pour faire la lecture d’une seconde création, mais bien pour manier les platines du party de clôture, dès 22h. 

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