Les profs se mouillent

Les Mots resserrés, un récital mettant en vedette les enseignant.es du programme de création littéraire de l’Université Laval, prenait place à la Maison de la littérature, le 13 février dernier.

Par Jessica Dufour, journaliste collaboratrice

Les chargé.es de cours à l’Université Laval n’œuvrent pas que dans les salles de classe. Ils sont aussi des chercheur.euses et des écrivain.es, participant non seulement à la transmission du savoir et à la formation de la relève, mais influant directement sur le contenu savant et culturel de la province. Initiée par Anne Peyrouse, cette lecture publique annuelle leur permet de sortir du cadre scolaire et de diffuser leur travail de création.

C’est donc dans une atmosphère de partage que s’est déroulé Les Mots resserrés. Se sont succédé sur scène, dans une alternance de prose et de poésie : Alain Beaulieu, Anne Peyrouse, Diane Bergeron, Isabelle Hubert, Laetitia Beaumel, Mattia Scarpulla, Mélissa Verreault, Stéphane Ledien, Sylvie Nicholas et Michaël Trahan, nouvellement arrivé au Département de littérature, théâtre et cinéma. Dans un désir de représenter les étudiants, Sophie-Ann Landry était invitée à performer en duo avec Anne Peyrouse.

Compte tenu de la présence de nombreux étudiants, les écrivain.es ont décidé de sortir de leur zone de confort et de se montrer vulnérables, incluant une dimension pédagogique au récital. Plusieurs d’entre eux ont donc procédé à la lecture de premiers jets ou de textes inusités. Isabelle Hubert, par exemple, présentait sa demande de subvention pour l’écriture d’une pièce de théâtre. Le texte, plus littéraire que solennel, exposait les difficultés pour un.e auteur.e de vivre de sa plume et la nécessité d’obtenir le support des organismes culturels et gouvernementaux. Mélissa Verreault dédiait, quant à elle, la lecture de son premier jet à ses étudiants. La narratrice y faisait un récit de sa naissance parsemé de réflexions sur la condition féminine. Tandis que Sylvie Nicholas parlait de chaleur humaine et de vulnérabilité, Alain Beaulieu optait pour un ton humoristique et léger, s’inspirant de la contrainte de temps qu’on lui avait donnée pour sa lecture.

Les onze artistes ont donc lu tour à tour une variété de textes allant de la fiction à la poésie en passant par le conte pour enfants devant un public composé d’environ 80 amateurs de littérature, une bonne participation considérant le nombre d’événements poétiques qui se déroulaient à Québec. En effet, avaient lieu le même soir, le lancement de la programmation du Mois de la poésie et le Spoken Word en collaboration avec le Carnaval.

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