Ragers

Les Petites Lanternes: une réincarnation réussie

Suite à un hiatus de trois ans, la « défunte » Grosse Lanterne de Béthanie reprenait vie le weekend dernier. Sous une nouvelle entité baptisée Les Petites Lanternes, l’équipe pilotée par le fondateur Mathieu Pontbriand nous offrait une expérience en forêt décontractée, malgré l’apocalypse. Comme son « ancêtre » grand format, Les Petites Lanternes scintillent et se divisent en trois, proposant camping, arts visuels et musique émergente.

Pour se rendre à ce site étonnamment bucolique conçu initialement pour accueillir des Grandeurs Natures, l’itinéraire est simple. Tout d’abord, on doit suivre les indications pour Béthanie (dans le comté d’Acton), manquer la sortie pour Roxton Falls, continuer 10-15 kilomètres sur un rang où les vaches et les chèvres sont plus nombreuses que les bagnoles et se lancer en forêt au bout de tout ça.

Bref, si j’écris ces quelques lignes, c’est pour vous dire qu’on l’a trouvé câline!

Saluons, au passage, ma charmante collègue Émilie Rioux qui a embarqué, sans crier gare, dans mes folies en Montérégie.

Après tout, nous n’allions certainement pas manquer cette danse finale, synonyme de la fin d’un été de festivals foutrement anormal.

L’affiche disait : « APPORTEZ VOS BOISSONS ET PROVISIONS »

Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd ou plutôt dans l’oeil d’un ivrogne. Une fois la SAQ de Saint-Sauveur dévalisée, nous prenons finalement la route pour Béthanie. Hormis le site enchanteur et l’envie de se battre avec des épées en mousse, la raison de notre présence est principalement la musique… et un soupçon de PR.

Émilie et moi profitons de cette dernière occasion de réseautage pour piquer une jasette au grand manitou de la lanterne, Mathieu Pontbriand (que je nommais un peu plus haut). Ce chic type nous apprend en primeur qu’il a l’intention de reproduire plusieurs microfestivals comme celui-ci l’été prochain. Si la tendance se maintient bien sûr.

Kallitechnis

La suite de l’histoire est une succession de prestations alliant l’électro R&B de Kallitechnis, le hip-hop familial de KNLO et le surf-rock jazzy de TEKE TEKE. D’ailleurs, je m’égare, mais as-tu déjà bu une bouteille de Saké pendant un show de TEKE TEKE? Nous, oui.  Bref, Les petites lanternes c’est aussi la belle jeunesse groovy des gars de Choses Sauvages et un Félix Bélisle qui n’hésite pas à se dénuder le torse, au risque d’attraper un rhume automnal. Comme si ce n’était pas assez pour réchauffer nos coeurs de palmiers, le collectif de DJ qu’est Moonshine s’est occupé d’étirer la nuit sous une ambiance électro-afrobeat

Danser pour ne pas geler, c’est ça le mojo.

La légende raconte qu’ils finirent la soirée dans une tente de givre, le coeur léger et l’esprit altéré.

Constat pré-dodo, les festivaliers et festivalières des Petites Lanternes sont beaux et belles à voir, même par un froid de canard.

En touchant du bois pour un retour à notre ancienne vie, on se dit à l’an prochain Béthanie!

Crédits photos: Grosse Lanterne, Facebook

Consulter le magazine