« Ça se fait tout seul », assure la finissante au Baccalauréat en design graphique, Alexanne Rodier-Cheeney, au sujet de son implication. Vice-présidente de son association étudiante, représentante de son année au comité de programme et présidente du comité organisateur de l’exposition de fin d’année des finissants, s’arrêter ne fait pas partie de son vocabulaire.
Dès le secondaire, Alexanne a commencé à s’impliquer dans son milieu, en participant à la planification du bal de finissant et au choix de la bague. Puis, au Cégep, elle s’est retrouvée vice-président du comité de financement de l’exposition des finissants. Une fois à l’université, cette envie de faire bouger les choses ne s’est pas dissipée, loin de là.
L’an dernier, elle débute son travail au sein de son association étudiante comme représentante des deuxièmes années et vice-présidente aux affaires externes. Dans ce rôle, explique-t-elle, elle se chargeait « d’aller aux caucus de la CADEUL et de ramener les informations importantes à l’association, en plus de prendre part aux votes importants ».
Elle a tellement apprécié l’expérience qu’elle a voulu continuer cette année et est ainsi devenue vice-présidente de son association. Elle se charge de faire les liens avec les étudiants de sa cohorte.
L’étudiante originaire de St-Hyacinthe a aussi fait partie du comité de programme, qui se chargeait de prendre des décisions sur les cours et d’analyser les commentaires émis par les élèves.
Un gros projet
Cette année, toutefois, le projet qui accapare le plus son temps est celui de l’organisation de l’exposition des finissants, comme elle est la présidente du comité. Son équipe et elle travaillent depuis le mois d’octobre sur l’événement, qui se tiendra du 25 au 28 mai au Musée de la civilisation.
L’organisation est divisée en plusieurs comités en charge des différents éléments comme le design de l’exposition, les communications, le financement, les mosaïques des finissants, les conférences et le montage de la salle. Le rôle d’Alexanne est de coordonner tous ces éléments pour que tout fonctionne et de faire le pont entre les différents comités.
« Chaque semaine, on a des réunions que j’anime pour voir où chaque comité est rendu, comment ça évolue. Et pour l’organisation des événements de financement, je suis tout le temps là. Je suis à la fois la porte-parole des exposants et du comité », explique-t-elle.
Plusieurs éléments sont à prévoir, comme le vernissage du 25 mai, où des employeurs seront sur place pour admirer le travail des finissants. De plus, il faudra éventuellement trouver de futurs candidats. Chaque finissant dispose alors d’une table où il présente son portfolio et ses projets, où il met de l’avant ses capacités et démontre ses compétences.
Dans la soirée, une remise de prix est également organisée pour récompenser les meilleurs projets des étudiants. Ainsi, en plus de coordonner l’ensemble de l’événement, Alexanne doit penser à organiser sa propre table.
Vendredi, samedi et dimanche, l’exposition sera ouverte à tous. Le samedi, des conférences de représentants d’importantes boites de Montréal seront également offertes à compter de 10h.
Des efforts qui en valent la peine
Avec tous ces projets, Alexanne avoue parfois vouloir « s’arracher les cheveux de sur la tête », mais cela en vaut la peine, croit-elle. « Je sais que je fais finir mon bac en étant fière de ce que je vais avoir fait. Je ne finirai pas en me disant que j’aurais dû m’impliquer ou pousser plus sur des projets, faire plus de choses. Je sais que toute la job que je vais avoir fait, je vais en être contente », estime l’étudiante.
Elle ne regrette donc pas le manque de sommeil ou le peu de temps dont elle dispose pour écouter des séries télé. « Je n’aime pas rester à rien faire. Je vais préférer travailler sur un projet dans lequel je suis impliquée, je vais avoir l’impression d’apporter quelque chose, de laisser une trace. »
Un premier contrat important
En mai dernier, Alexanne s’est vue offrir un premier gros contrat par son patron à son emploi étudiant, qui désirait s’offrir un nouveau commerce. Il lui a ainsi demandé de produire un logo, des cartes d’affaires, des emballages pour les produits, des sacs et des vitrines pour son magasin, Accro Cuisine et Dépendances.
« C’est mon premier gros projet et je suis quand même fière. De voir mon logo comme ça donne une petite tape dans le dos qui fait du bien », raconte-t-elle.
En plus de ce gros contrat, comme la plupart des étudiants de son baccalauréat, Alexanne réalise souvent de plus petites demandes pour des amis, ce qui lui permet de gagner en expérience.
La suite des choses
Alors que la fin de son bac approche à grands pas, Alexanne n’envisage pas la maîtrise, mais bien le marché du travail. « J’ai hâte de starter ma vie, de sortir des études un peu et de commencer autre chose, d’avoir de nouveaux défis, autres que sur un banc d’école. »
Elle compte donc retourner dans sa région et tenter de se trouver un emploi dans son domaine. « J’ai conscience que, quand tu sors de l’école, ce n’est pas toujours les plus grosses et les plus belles jobs qui te sont offertes, mais je vais essayer de voir ce qui se fait en publicité et dans le branding pour voir les possibilités qui s’offrent à moi », affirme-t-elle.
Cet été, elle reprendra son emploi comme coordonnatrice dans un camp de jour à St-Hyacinthe, afin de s’assurer un coussin financier en attendant d’être engagée dans son domaine. Comme les embauches d’animateurs se feront au courant des prochaines semaines, de même que les inscriptions des jeunes, elle devra faire quelques aller-retours d’ici la fin de la session.