En entrant dans l’église Saint-Fidèle à Limoilou les 3 et 4 décembre, les visiteurs seront accueillis par 170 artistes de tous genres venus présenter leurs créations. Vêtements, bijoux, vaisselle, décorations, illustrations, céramiques, tous autant de produits qui seront disponibles cette année au Salon Nouveau Genre.
Ce marché de créateurs, qui en est à sa 14e édition, permet aux artisans de Québec et de l’extérieur de présenter et de vendre eux-mêmes leurs oeuvres. L’objectif de son initiateur, Olivier Bhérer-Vidal, est d’amener la rencontre entre le public et les artistes. « Ça permet aux gens de mieux comprendre le travail qui a été fait. Les artistes peuvent expliquer leur démarche et pourquoi les choses faites à la main sont plus chères, mais plus durables et de meilleure qualité », estime-t-il.
Le coordonnateur du Salon souligne également que l’évènement est aussi l’occasion pour les artistes de discuter entre eux et pour la relève de s’enrichir des connaissances des plus expérimentés. « C’est très convivial, donc ça facilite la rencontre entre anciens et débutants. Les jeunes artistes avides de progresser peuvent poser leur question », explique Olivier.
Une foule de découvertes
Si l’un des principaux attraits du Salon est de rencontrer les artisans, son coordonnateur mise aussi beaucoup sur un autre point, soit celui de la variété. « Ceux qui exposent au Salon sont des créateurs qu’on ne voit pas nécessairement beaucoup ailleurs, souligne Olivier. Sur les 170, il y a environ le tiers qui n’a jamais participé. Ça permet aux gens de découvrir de nouvelles choses chaque année. » Il souhaite à tout prix éviter de faire comme certains autres salons et inviter chaque fois les mêmes artistes pour attirer les foules.
La sélection des artisans se fait à la suite d’un appel lancé au début de l’automne. Cette année, environ 250 dossiers ont été soumis. « On ne peut malheureusement pas garder tout le monde, par manque d’espace, mais ça nous permet de proposer une belle variété et créer un équilibre entre les différentes disciplines », estime le diplômé de l’Université Laval.
Un évènement qui gagne en popularité
Selon Olivier Bhérer-Vidal, comme le Salon Nouveau Genre est de plus en plus connu d’année en année, l’achalandage ne cesse d’augmenter. L’an dernier, plus de 5000 visiteurs ont franchi les portes de l’église Saint-Fidèle pour découvrir les créations. « Les gens viennent pour acheter leurs cadeaux de Noël. Ils amènent une liste et trouvent tout. Il y a des cadeaux originaux pour tous les âges, tous au même endroit », assure le coordonnateur.
Au départ, rien n’annonçait pourtant que le Salon deviendrait un jour quelque chose d’aussi gros. À sa première édition, à La Fabrique, on n’y comptait qu’une trentaine d’artistes de la relève. Aujourd’hui, même si plus d’une centaine d’artisans participent chaque année, le Salon a gardé son ambiance chaleureuse. « On est une petite organisation sans subvention, donc tout le monde s’implique dans la promotion et nous aide bénévolement. C’est une véritable petite communauté », assure Olivier, qui promet de continuer encore longtemps.
Un rendez-vous pour la relève
Charles-Étienne Brochu, un étudiant à la maîtrise en arts visuels à l’Université Laval, participe depuis des années au Salon Nouveau Genre. Ce dernier n’a que de bons mots pour l’organisateur de l’évènement. « C’est vraiment un beau salon et Olivier a une belle sensibilité dans le choix des artisans. Il n’amène pas seulement des artistes déjà établis », explique-t-il. Il raconte d’ailleurs que l’organisateur l’avait invité à participer pour la première fois alors qu’il n’avait que 18 ans.
Le jeune artiste apprécie également l’énergie qui se dégage du Salon et qui favorise les rencontres et les découvertes. Lui-même utilise d’ailleurs généralement une bonne partie de son budget pour acheter des créations qui y sont présentées.
De son côté, Charles-Étienne Brochu propose des illustrations colorées réalisées à l’aide du logiciel Photoshop. Son but, avec ses illustrations, est simple : raconter une histoire et toucher les gens. Dans le cadre de sa maîtrise toutefois, il cherche à aller encore plus loin, en amenant le public à se questionner par ses œuvres. « Je fais de très grands dessins où il se passe plein de choses, explique-t-il. Je veux montrer toutes les existences qui cohabitent. »