Contre la suite du monde : échos d’une société désavouée

Une femme et deux hommes qui se vident le cœur sur les travers de la société d’aujourd’hui se partagent la scène dans l’espoir qu’on puisse changer les choses avant qu’il ne soit trop tard. Une pièce crue, mais pertinente où à un moment ou l’autre, on se sent tous un peu concerné.

Mise en scène et texte : Claire Renaud et Jean-François Boisvenue

Par Andrei Audet, journaliste multimédias

Peter Farbridge, Ève Presseault et Philippe Racine nous plongent dans un tourbillon de répliques où on y dénonce les abus sexuels, les dérives du système économique ou encore sur les commentaires disgracieux entendus dans certaines radios. Des problèmes actuels bien choisis qui donnaient de la crédibilité aux propos de la distribution issue de La nuit / Le bruit. Le débit d’élocution parfois trop rapide a causé quelques pertes de répliques.

L’utilisation de la scène, faite à son maximum, était brillante, agrémentée d’objets comme des vélos stationnaires ou des boîtes de conserve nous permettant de mieux caricaturer les états d’âme des interprètes. Les déplacements des personnages étaient à quelques reprises un peu trop brusques, donnant du mal à savoir où placer nos yeux.

Bien qu’en général, les maux de la société abordés dans la pièce nous sont familiers, reste qu’en 1h30, les concepteurs Jean-François Boisvenue, Claire Renaud, Catherine FP et Marc-André Mignault réussissent à nous faire sortir de la salle dérangés et pensifs sur la vie que nous menons.

Crédits photo : David Mendoza Hélaine

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