Avec le retour de l’école vient le retour des Treize, la célèbre troupe de théâtre de l’Université Laval, qui présentera pas moins de six pièces dans les trois prochains mois. Rapide coup d’œil sur ce marathon théâtral hivernal.

Un marathon théâtral

 

La saison débutera avec le regroupement des meilleurs contes des Zurbains depuis les dernières années. Rappelons le principe : chaque année, des adolescents de Québec, Montréal et Toronto écrivent des contes urbains et actuels dans le cadre d’un concours. Les quatre gagnants de celui-ci retravaillent ensuite leurs textes avec un professionnel, avant de les dévoiler au public dans un spectacle présenté dans les trois villes. C’est Marie-Hélène Gendreau, qui a récemment mis en scène Tom à la ferme au Théâtre de la Bordée, qui mettra en forme six de ces textes, dont ceux de François Archambault et Patric Saucier, au Théâtre de poche, dans le mois de février.

Marjolaine Guibert, diplômée de l’Université Laval et du Conservatoire d’art dramatique de Québec, mettra en scène Le trou de Guy Langlois, un drame authentiquement québécois. Un casse-tête émotionnel écrit autour du thème de la famille et qu’on pourra découvrir fin février, toujours au Théâtre de poche.

Un classique du théâtre occupera ensuite l’Amphithéâtre Hydro-Québec entre fin février et début mars : La mouette, l’une des pièces les plus connues d’Anton Tchekhov. C’est le vieux routier Marc-Philippe Parent, membre des Treize depuis 2001, qui se chargera de redonner vie à ce classique du genre, qui met en scène des personnages on ne peut plus humains, avec leurs faiblesses, leurs hésitations et leurs doutes. Parent signera pour l’occasion sa septième mise en scène.

 

William Shakespeare, un autre grand dramaturge, sera à l’honneur au milieu du mois de mars. Mais plutôt que de monter une énième version d’Othello, Maxime Robin et David Bouchard ont décidé de transporter l’action au début du XVIIIe siècle, dans l’état du Mississippi, parmi les champs de coton. Les deux hommes ont ainsi voulu évoquer la question de l’esclavagisme, et tenteront par la même occasion de rejoindre la communauté afro-américaine de l’université, histoire de créer des ponts entre les peuples et entre les époques. Une curiosité que l’on pourra voir à l’Amphithéâtre Hydro-Québec.

Arielle Cloutier a écrit et mis en scène Ophélie, j’écris… je crie, présenté au Théâtre de poche du 20 au 25 mars prochain. Dans cette première création originale, l’étudiante au baccalauréat en théâtre s’attaquera à la question de l’aliénation de l’identité, problématique  dont la solution se trouve dans l’écriture. Avec poésie et ludisme, Cloutier propose une réflexion sur la place de l’individu dans sa société.

Cette saison riche se conclura par une autre adaptation d’un classique du genre, Les liaisons dangereuses de Christopher Hampton d’après le roman de Choderlos de Laclos. Un texte qui aborde des thématiques universelles et sans âge, telles la trahison, l’amour et l’abus de pouvoir. L’action se transportera dans les années 1940-1950. Jennifer Gagnon Thibault, qui incarne différents personnages ici et là depuis une dizaine d’années, signe la première mise en scène de sa carrière. Le public pourra voir cette pièce fin mars/début avril, à l’Amphithéâtre Hydro-Québec, histoire de conclure en beauté cette session théâtrale aux Treize chargée en émotions.

Crédit photo : Alexandre Drouin

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