Portrait de Pierre Blanchet

Construction écoresponsable en bois : Quatre universités signent une entente de recherche

Un pas de plus vient d’être fait vers un consortium international de recherche sur la construction écoresponsable en bois. Les représentants de quatre universités, dont l’Université Laval, ont signé, le 21 avril dernier, un protocole d’entente de recherche. Le projet BioBuild, lancé par Pierre Blanchet, titulaire à l’UL, est à la base de cette initiative.

« La signature du protocole d’entente est la première étape d’une collaboration prometteuse, basée sur le partage de connaissances. Leur présence à Québec témoignait de leur volonté d’établir un plan de match », soutien M. Blanchet.

Ce plan de match comprend notamment l’intervention des étudiants à la maîtrise et au doctorat par l’entremise de stages, des projets de codirection et de cotutelle ainsi que des demandes de financement conjoint. D’après lui, d’ici un an, il sera possible de voir des retombées de cette entente.

« On veut éviter de faire les mêmes recherches chacun dans notre coin. On veut collaborer et échanger. Il est possible qu’une université puisse faire avancer la recherche d’une autre université en lui transmettant certains résultats », ajoute-t-il.

Leaders mondiaux

Les trois autres signataires sont l’Université de Bordeaux, en France, l’Université de Bio-Bio, au Chili, et l’Université de l’État de Washington, aux États-Unis. Selon le professeur, les trois partenaires partagent les mêmes objectifs de recherche que ceux des membres de la Chaire industrielle de recherche du Conseil de recherches en sciences naturelles et génie Canada sur la construction écoresponsable en bois.

« Dans le monde, les chercheurs sont nombreux à travailler sur la construction en bois. Par contre, dans la plupart des cas, ils se penchent sur des aspects bien précis. À la Chaire, nous avons une vision large, qui couvre les étapes de la conception, de la construction, de l’utilisation et de la fin de vie des bâtiments », explique-t-il.

Visibilité mondiale

Son but ultime : la reconnaissance des bâtiments comme solution aux changements climatiques auprès de l’ONU. Pierre Blanchet croit que cette entente peut y contribuer en lui emportant une visibilité accrue auprès des organisations internationales.

La popularité de la construction en bois ne cesse d’augmenter. Selon lui, la raison à la base de cette tendance est sans contredit la montée du mouvement de diminution de l’empreinte carbone. Un mètre cube de bois permet d’emmagasiner une tonne de carbone.

« On n’est plus au défrichage. On a un bâtiment, il n’est seulement pas complété, lance-t-il. On forme présentement une nouvelle génération de professionnels pour la société de demain. En travaillant sur une approche de conception intégrée, je crois que nous allons arriver à rendre plus accessible la construction en bois. »

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