Le Front National restera sous la dynastie Le Pen.

Le changement dans la continuité

Le Front National restera sous la dynastie Le Pen. La passation de pouvoir au poste de président du parti d’extrême droite français, entre le leader historique Jean Marie Le Pen et sa fille Marine s’est effectuée dimanche dernier. Cette dernière a été élue avec 67,65% des voix après une campagne prévisible, la nouvelle présidente ayant été soutenue par son père.
La politique de ce parti fort critiqué conservera donc le même état d’esprit, Jean Marie Le Pen restant président d’honneur. À la tête du parti depuis 1972, il représente la ligne dure de l’idéologie politique française.

En France, la séparation idéologique gauche/droite est plus fortement marquée qu’au Canada. Elle remet en permanence en question les politiques d’immigrations de l’État ainsi que son rapport à l’Histoire.

Souvent accusé d’antisémitisme par ses discours et ses allusions, Jean Marie Le Pen a toujours joué la carte de l’opposition au gouvernement en place et ce, depuis près de 40 ans, quels que furent les chefs de gouvernement.

Avocate de formation, c’est après une courte carrière de six ans au barreau de Paris que Marine Le Pen en vient à travailler pour le Front National. Elle reprend le flambeau de son père avec un discours flou et très controversé. Rapidement accusée de discrimination et d’incitation à la haine, elle mise sur une xénophobie ambiante envers la communauté musulmane française.
Elle avait en effet déclaré, alors qu’un débat sur la prière religieuse sur la voie publique faisait rage et en faisant référence à la Deuxième Guerre mondiale, que «c’est une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s’applique, c’est une occupation. Certes il n’y a pas de blindés, il n’y a pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants.»

Cette déclaration lui a valu une poursuite conjointe par la Ligue des Droits de l’Homme et le Mouvement contre le Racisme et l’Amitié pour les Peuples. On peut donc prévoir une continuité dans les propos du Front National.

La fermeture des frontières à l’immigration, une stigmatisation de tous ceux considérés comme «non-français» et une exportation pour le moins musclée des entreprises françaises feront parti du quotidien des déclarations du Front National.

Le choix religieux des individus n’est pas près non plus de disparaître, dans un pays pourtant laïc à la devise célèbre, «Liberté, égalité, fraternité».

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