La simple évocation de Rio+20 était destinée à marquer les esprits et la gouvernance globale de l’environnement. Le plus grand rassemblement international en 20 ans a sans doute su raviver la flamme des gens qui croient aux vertus du développement durable et au potentiel sémantique du concept d’économie verte.

Rio+20 et l’économie verte : Faut-il tout recommencer?

Le développement durable à l’échelle globale et dans les pays en développement

Par Marc Lebel-Racine

La simple évocation de Rio+20 était destinée à marquer les esprits et la gouvernance globale de l’environnement. Le plus grand rassemblement international en 20 ans a sans doute su raviver la flamme des gens qui croient aux vertus du développement durable et au potentiel sémantique du concept d’économie verte. En revanche, nombreux ont été les détracteurs de cette idée remâchée d’un capitalisme qu’on voudrait humain et moins destructeur de l’environnement. La société civile et la majorité des observateurs se sont entendus pour conclure qu’en plus d’être partie sur de mauvaises prémisses, la Conférence des Nations Unies sur le développement durable s’est avérée un autre pétard mouillé malgré tous les artifices et l’ample couverture médiatique mise en branle à Rio de Janeiro.

Environ 50 000 participants de la société civile (environnementalistes, indigènes,  altermondialistes, défenseurs des droits humains et autres activistes) ont pris part au Sommet des Peuples pour la Justice sociale et environnementale en défense des biens communs du 15 au 23 juin. Sans afficher la même effervescence, 2500 délégués et 109 chefs d’État ont écrit une page peu glorieuse de l’Histoire, au Sommet officiel du 20 au 22 juin, en s’entendant sur un texte vague et écrit à l’avance intitulé « L’avenir que nous voulons ». Ce titre se voulait un clin d’œil au rapport « Notre avenir à tous » de la Commission Bruntland, ayant servi d’inspiration au premier Sommet de la Terre de Rio en 1992. Malgré ses quelque cinquante pages, cet accord contient surtout des promesses d’engagements qu’on que l’on croyait déjà acquis. Cette nouvelle dose de « soft law » ne permet toutefois pas d’apporter des munitions au combat urgent pour un pacte mondial sur l’environnement et la justice sociale. Au stade où nous en sommes, l’injection placebo qu’incarne le manifeste de Rio+20 est bien entendu mal reçue par une large part de la communauté mondiale qui s’inquiète de l’empreinte carbone grandissante de l’homme sur son milieu de vie et qui attendait décidément davantage de la plus grande réunion de l’ONU à ce jour.

Sans tambour ni trompette, sans cibles ni plan d’action

L’engouement du Sommet de la Terre de Rio de 1992 n’y était visiblement pas cette année, pas plus que l’innovation qui avait caractérisé cette conférence prolifique. À cette époque, , la communauté internationale sortant de la Guerre froide avait pris acte de l’état lamentable de la planète, de la « crise transversale et persistante » qui est aujourd’hui à la source des changements climatiques et des rapports inéquitables Nord-Sud en adoptant deux conventions importantes, soit la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la Convention sur la diversité biologique (CDB) en 1992.

 

Cette année, au milieu de la tourmente d’une crise monétaire et sociale en Europe et d’une économie mondiale chancelante, il y avait effectivement peu à attendre de la Conférence Rio+20 annoncée en grande pompe depuis longtemps. Nous avons pu y constater une fois de plus le fossé idéologique qui sépare la société civile transnationale et les représentants de gouvernements et d’organisations internationales. Alors que les premiers ont afflué vers des ateliers parallèles dans l’espoir d’insuffler des forces fraîches à un processus multilatéral démontrant des signes d’essoufflement, les chefs d’État et autres fonctionnaires semblent avoir réitéré leur impuissance à prendre des mesures collectives musclées pour mettre en œuvre le concept de développement durable dans une perspective d’éradication de la pauvreté.

 

La réaction du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon en dit long sur les résultats mitigés du Sommet. Celui-ci voit la Déclaration finale comme « un très bon document, une vision sur laquelle nous pourrons bâtir nos rêves », admettant dans la même foulée que les efforts de la communauté internationale qui ont été exprimés dans la déclaration de Rio+20 ne font pas le poids relativement aux défis qui se dressent devant elle. Triste constat contradictoire de la part du plus haut représentant de l’ONU. En effet, les vœux déclarés dans le document du 22 juin 2012 reprennent pour la plupart des engagements déjà rendus publics antérieurement. Alors, à quoi bon réitérer les engagements exprimés à Stockholm en 1972, à Rio en 1992 ou à Johannesburg en 2002 sinon pour le plaisir d’ajouter des déclarations non contraignantes à une époque où la planète démontre des signes évidents de problèmes environnementaux majeurs? Nous sommes en droit de nous demander si les acteurs institutionnels et la société civile partagent la même vision du développement durable ou bien s’ils vivent sur des planètes distinctes.

 

Plus largement, la question quant à savoir si la croissance économique et l’économie capitaliste sont compatibles avec la protection de l’environnement, le respect des droits humains et la justice sociale demeure en suspend. Cette interrogation fondamentale démontre toute sa pertinence alors que le concept de développement durable a été largement récupéré par le milieu des affaires depuis sa création. Dans les pays développés, rares sont les gouvernements, entreprises, municipalités et autres acteurs institutionnels qui ne se targuent pas de pratiquer le développement durable. Chaque établissement possède son plan stratégique affublé de l’adjectif « durable ». Or, est-il possible d’affirmer que ces beaux discours se mesurent bel et bien dans la pratique? N’y aurait-il pas une certaine hypocrisie, un opportunisme qui contribuent graduellement à vider le développement durable de son contenu originel et de sa force s’il était fidèlement appliqué sur le terrain?

 

À ce propos, le sentiment exprimé par le directeur climat-énergie à l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) est fort révélateur. Patrick Bonin a vivement dénoncé les retouches « cosmétiques » et autres méthodes qualifiées de « greenwashing » (écoblanchiment) visant à verdir artificiellement le bilan des entreprises et des gouvernements qui continuent pourtant, chiffres et faits à l’appui, à fermer les yeux sur la détérioration de l’environnement mondial et sur le déséquilibre Nord-Sud de plus en plus manifestes à l’échelle du globe. Tout en reconnaissant que les Objectifs de développement durable devant remplacer les Objectifs du Millénaire pour le développement après 2015 (proposition du Guatemala et de la Colombie) représentent une annonce positive, M. Bonin souligne que les acteurs de la gouvernance multilatérale de l’environnement devront prendre mettre les bouchées doubles après le manque d’ambition affiché à Rio+20 malgré l’acuité de la crise écologique, économique et sociale à laquelle la planète fait face présentement. La proposition de l’Union européenne quant à la mise sur pied d’une Organisation mondiale de l’environnement (OME) sous l’égide des Nations Unies, censée faire contrepoids à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et détenir un mandat comme celui de la Banque mondiale, a été rejetée. Ce manque de volonté accentue donc la prédominance des considérations commerciales aux dépens de l’environnement mondial et contribue à la fragmentation du droit international de l’environnement, dont les multiples conventions gagneraient à être encadrées et mises en valeur par une organisation mondiale spécialisée.

Le document adopté et ses détracteurs

 

À la lecture des points convenus par les signataires du « document de résultats », une certaine vanité se dégage du texte final. Avons-nous fait tous ces efforts depuis 40 ans pour aboutir à des engagements aussi faibles et abstraits? Est-il réaliste de croire que les bonnes intentions qui émanent de l’entente à Rio+20 vont se traduire par de vastes programmes multilatéraux de conservation écologique et de lutte aux inégalités sociales? Si oui, à quand l’adoption de ces instruments nécessaires? Il est légitime de douter de la réelle volonté des États de s’attaquer de front à la présente crise sociale, environnementale et idéologique. Bien qu’il soit pavébâti sur de bonnes intentions et qu’il répète à satiété que la mise en œuvre du développement durable repose sur l’inclusion et la participation de tous les acteurs – syndicats, femmes, paysans, pêcheurs et autres – le document final nous réserve bien peu de surprises et encore moins d’indications concernant l’application de ces vœux déjà connus.  En ce qui concerne l’importance « que les gouvernements jouent un rôle de chef de file dans l’élaboration des politiques et des stratégies, dans le cadre d’un processus transparent », les représentants de haut niveau ont plutôt confirmé le refus ou l’impossibilité pour les États de prendre véritablement les rênes dans la lutte globale aux problèmes environnementaux, aux crises économiques et aux injustices sociales qui limitent l’application du développement durable.

 

Le point 2 du document de résultats indique que « l’élimination de la pauvreté est le plus grand défi auquel le monde doit faire face aujourd’hui et un préalable indispensable au développement durable » tout en déclarant solennellement vouloir libérer les êtres humains de la faim et la pauvreté. Les bonnes intentions ne manquent pas dans le document adopté en plénière, mais rares sont les stratégies et outils concrets. À ce chapitre, il y a tout de même le projet d’un nouvel indicateur de croissance économique qui se distinguerait du traditionnel PIB en intégrant les dimensions de l’épuisement des ressources naturelles nationales et des externalités produites par son secteur industriel sur les milieux naturels. Malgré tout, le résultat qui se dégage de Rio+20 se situe bien plus sur le plan aspirationnel qu’opérationnel, les États ayant donné leur aval à une série de mesures qui devraient « idéalement » être mises en œuvre pour protéger l’environnement et les communautés humaines vulnérables à la dégradation de leur milieu de vie.

 

D’autre part, il est difficile d’être contre le renforcement des capacités dans les pays en développement, l’énergie durable, l’écotourisme, la lutte contre les pandémies, les transferts technologiques du Nord vers le Sud, la promotion d’une « gestion intégrée et durable des ressources naturelles et des écosystèmes » ou d’être contre des modes de consommation, de production et de transport plus viables à l’échelle du globe comme le souhaitent les signataires de « L’avenir que nous voulons ». Alors, que nous recommandent concrètement les signataires du document de résultats de Rio+20? Des investissements et la création d’emplois durables et responsables, des soins de santé accessibles à tous, la réduction de la pollution océanique, la gestion durable des forêts et, bien sûr, un nouveau pacte mondial sur l’environnement comme celui de 1992? Mais encore? Il y a très peu d’indications laissant savoir quels outils, barèmes, échéanciers et moyens, seront pris pour passer à l’acte. D’ici là, un registre des engagements volontaires a été mis sur pied pour les États souhaitant apporter leur contribution à l’effort global. ( HYPERLINK « http://www.uncsd2012.org/allcommitments.html » \t « _blank »http://www.uncsd2012.org/allcommitments.html)

 

De plus, il est difficile de passer sous silence la responsabilité des pays industrialisés en ce qui concerne la timidité du document de résultats. Fidèle à sa nouvelle réputation peu enviable de délinquant en matière environnementale, le Canada a réussi à bloquer une entente historique sur la protection de la planète et des océans. Cette entente visait à protéger 45% de la superficie du globe, une dimension essentielle du concept d’économie « bleue » réclamé par le G77/Chine s’étant ouvertement opposé au concept d’économie verte en argumentant que celui-ci ne mettait pas suffisamment l’accent sur la responsabilité historique des pays industrialisés pour la majeure partie des problèmes environnementaux. Il faut préciser que le gouvernement canadien avait clairement affiché ses couleurs à Durban en 2011 en annonçant son intention de se retirer du Protocole de Kyoto. Quoi qu’il en soit, les engagements du Canada vis-à-vis de la Convention internationale sur le droit de la mer, dont il est signataire, auraient normalement incité ses dirigeants à amender l’entente proposée, quitte à l’alléger, plutôt que de refuser systématiquement de l’entériner. De plus, les sables bitumineux représentent décidément une richesse trop précieuse pour le gouvernement Harper qui est demeuré fidèle à sa ligne idéologique à Rio+20. Pour le reste, le projet de loi C-38 devrait suffire pour réduire les groupes environnementaux canadiens au silence.

Une réception plutôt négative dans la société civile

 

Une quantité considérable d’acteurs de la gouvernance globale de l’environnement, surtout au sein de la société civile, n’ont pas cherché à cacher leur mécontentement face aux engagements timides qui ressortent du Sommet. Bien entendu, cette réaction négative était prévisible, car les rencontres préparatoires laissaient présager une Conférence moins flamboyante que par le passé. En outre, les textes finaux adoptés par les représentants d’une centaine d’États correspondent plus ou moins au plus petit commun dénominateur commun qui parvient à arracher quelques consensus. Or, il est difficile de ne pas voir en Rio+20 un rendez-vous raté alors que les attentes étaient élevées quant aux défis environnementaux dont la communauté scientifique internationale nous a rappelé l’ampleur dernièrement (voir le Rapport Geo-5 du PNUE Geo-5 et le Rapport 2012 Living Planet de la WWF). Selon ces rapports, la demande en ressources naturelles excède la capacité de la planète de à répondre aux besoins de la présente génération et de celles qui suivront alors que la population mondiale devrait grimper à 9 milliards d’individus d’ici 2050. Devant les innombrables preuves scientifiques qui démontrent la détérioration de l’environnement global sous l’effet de l’activité humaine, la société civile est en droit d’exiger des gouvernements et des entreprises, des actions immédiates pour ralentir la débâcle écologique observée et annoncée.

 

Cependant, s’il est un thème qui a été vivement écorché par les représentants de la société civile avant, pendant et après la Conférence, il s’agit bien de l’économie verte. L’Organisation internationale du travail avait pourtant affirmé que la transition vers une économie verte pourrait créer jusqu’à 60 millions d’emplois à travers le monde, mais cela n’a pas suffi pour que les chefs d’État et autres délégués gouvernementaux se penchent sur une stratégie de mise en œuvre de cette économie verte proposant de concilier croissance économique, reconstitution des stocks mondiaux de ressources naturelles et lutte aux changements climatiques. Faut-il donc en finir avec le développement durable et partir sur des nouvelles bases? Si oui, lesquelles? En attendant, les pays en développement ont certainement des griefs et des propositions quant aux solutions à apporter.

Les pays du Sud à la rescousse?

 

L’impuissance ou le manque de volonté des pays développés  n’est donc plus à démontrer après Rio+20. Face à cet immobilisme pernicieux, les pays du Sud sont-ils en mesure de donner une nouvelle impulsion à un processus multilatéral en panne? Quoi qu’il en soit, l’urgence d’accroître les transferts financiers du Nord vers le Sud, pour compenser la plus grande responsabilité du Nord en matière d’empreinte écologique sur notre planète, n’ont pas fait l’objet d’un consensus à Rio+20.  Le manque d’ambition affiché par des États riches et pollueurs comme les États-Unis et le Canada ont fait avorter les démarches sur la plupart des enjeux cruciaux. Devant cette fermeture des pays industrialisés, des pays latino-américains comme l’Argentine pourraient-ils un jour offrir un terreau fertile à l’éclosion d’un mouvement écologiste d’ampleur? Et cette impulsion pourrait-elle à son tour entraîner les pays industrialisés paralysés par leurs déchirements internes?

 

Pour sa part, la négociatrice argentine Silvia Révora soutient que le texte qui a émergé des délibérations à Rio+20 n’est rien de moins qu’un triomphe pour les pays en développement dans la mesure où il est bien plus étoffé que le texte initial qui avait été présenté par l’ONU. Les organisations environnementalistes de l’Argentine argentines ne l’entendent toutefois pas ainsi. La majorité des ONG ont manifesté leur insatisfaction quant au fait que le document adopté était inadéquat de par son manque de nouvelles mesures concrètes. Des engagements comme le principe de responsabilités communes, mais différenciées (principe 7 de la Déclaration de Rio de 1992) ont bel et bien été réaffirmés, mais sans plus. Des organisations comme Greenpeace, la Red Ambiental ou le Forum Los Verdes ont d’ailleurs critiqué la position argentine et celle du G77/Chine qui ne sont pas parvenus à mettre un terme aux subventions destinées aux compagnies pétrolières ou bien à imaginer des solutions pour combattre la contamination de l’environnement par l’industrie minière. Il est effectivement aberrant que 400 à 500 milliards de dollars US de subventions soient chaque année consacrés à la consommation de carburants fossiles tandis que nous détenons la preuve que les gaz à effet de serre émis par cette consommation excessive seront à la source de dérèglements climatiques qui entraîneront des dommages et des dépenses considérables pour l’économie mondiale. Ainsi, les gouvernements refusent de reconnaître l’importance d’abandonner une partie de leurs priorités à court terme pour concevoir des modes de pensée et des réponses concertées afin de faire face aux dégradations environnementales à moyen et long termes.

Un exemple de proposition durable venant du Sud : Le projet Bikestorming

 

Nichée à Buenos Aires, l’ONG La vida en bici se spécialise dans la mise en valeur du vélo en ville tout en adoptant une démarche artistique pour accroître son influence et inciter les habitants de la métropole d’un pays en développement, mais aussi tous les citoyens du monde intéressés à faire leur part pour ralentir les changements climatiques, à se tourner vers des pratiques écologiques (voir HYPERLINK « http://vimeo.com/44879549 » \l « at=169″http://vimeo.com/44879549#at=169). « La bataille contre les changements climatiques va se gagner ou se perdre dans les villes », soutient Matías Kalwill en rappelant que 85% des Argentins vivent en milieu urbain. Il s’agit donc de lancer de nouvelles idées dans la cité et de fournir de bons arguments aux gens pour les convaincre d’abandonner l’auto pour le vélo. Le projet BikeStorming s’est fixé l’objectif de promouvoir l’utilisation du vélo et de faire en sorte que 51% des déplacements dans les villes du monde entier se fassent à vélo d’ici 2030. Ambitieux? Certes, mais réalisable selon ses créateurs qui rêvent d’un jour où les cyclistes prendront la Terre d’assaut et consacreront la bicyclette comme le moyen de transport urbain le plus populaire sur la planète. Le projet Ride51 vise à mobiliser une vaste coalition mondiale autour de l’objectif d’atteindre 51% de déplacements à vélo dans le monde.

 

Matías Kalwill, le directeur fondateur de l’ONG argentine La vida en bici (La vie en vélo), est quant à lui optimiste quant à l’issue du Sommet Rio+20, particulièrement en ce qui concerne les engagements volontaires qui ont émergé de la rencontre. Après avoir pris part au Sommet officiel du 20 au 22 juin et y avoir présenté un atelier interactif sur les vertus du vélo dans une perspective de développement durable adapté aux milieux urbains, il aurait bien apprécié qu’une mention de sur l’importance du vélo comme moyen de transport actif soit intégrée dans le document de résultats, mais il se félicite d’avoir réussi à obliger les négociateurs à en débattre. Il rappelle que malgré le fait avéré que les villes contribuent pour une grande part de la pollution à l’échelle du globe, elles contribuent également à la prise de conscience quant à la nécessité de modifier nos styles de vie. C’est donc mission accomplie pour La vida en bici qui, forte de son approche pragmatique et sectorielle, invite les détracteurs du développement durable et du concept d’économie verte mis de l’avant à Rio+20 à formuler des revendications plus concrètes et à participer au Sommet officiel plutôt que de rejeter en bloc la déclaration finale et ainsi d’amplifier le mur idéologique entre le Nord et le Sud.

 

 

Cela dit, est-ce que la protection de l’environnement à l’échelle globale doit obligatoirement être initiée par le Nord comme le veut le principe de responsabilités différenciées enchâssé dans la CCNUCC? Les pays du Sud et la société civile semblent indiquer que non. De par leur inaction devenue aussi prévisible qu’embarrassante, les décideurs publics sur qui les espoirs de solutions environnementales de la planète reposaient ont encore réussi à décevoir à Rio+20. En terminant, rares sont les observateurs d’accord avec le fait que les décideurs sont parvenus à « renouveler l’engagement politique en faveur du développement durable » comme ils entendaient le faire à la Conférence Rio+20. Cela ne signifie toutefois pas qu’il n’y a pas eu de retombées positives pour ce grand rassemblement de l’ONU sur le développement durable qui a atteint un taux de participation record. Les pays du Sud et la société civile qui s’expriment de plus en plus fermement aux quatre coins du globe maintiennent la pression sur les décideurs des États industrialisés et proposent des idées audacieuses afin d’atténuer l’actuelle crise écologique, sociale et économique.

 

 

Sources :

HYPERLINK « http://www.uncsd2012.org/ »http://www.uncsd2012.org/

HYPERLINK « http://www.uncsd2012.org/allcommitments.html » \t « _blank »http://www.uncsd2012.org/allcommitments.html

HYPERLINK « http://awsassets.panda.org/downloads/1_lpr_2012_online_full_size_single_pages_final_120516.pdf »http://awsassets.panda.org/downloads/1_lpr_2012_online_full_size_single_pages_final_120516.pdf

HYPERLINK « http://www.bikestorming.org/ »http://www.bikestorming.org/

HYPERLINK « http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/353268/vers-une-transition-ecologique »http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/353268/vers-une-transition-ecologique

 

 

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