Une semaine dans la peau d’un diplomate

La délégation de l’Université Laval a participé à la simulation de l’Organisation des États américains (OÉA) à Washington D.C. du 25 au 29 mars dernier. Avec leurs collègues issus de différentes universités du continent, ils y ont représenté le Guatemala et ont défendu avec ténacité des résolutions sur la corruption, l’éducation et le narcotrafic. Bilan d’une semaine remplie d’expériences stimulantes et enrichissantes.

« Vous êtes assis dans les chaises de ceux qui prennent des décisions importantes au sein de l’OÉA! » C’est ainsi que la co-coordinatrice de la simulation, Dre Joan Andorfer, a accueilli les étudiants dans le Hall des Amériques pour la 43e simulation de l’Organisation des États américains.

Pendant quatre jours, les dix délégués de l’Université Laval ont joué le rôle du Guatemala et défendu des projets de résolution s’attaquant aux différents problèmes qui touchent le continent. La délégation était composée d’étudiants issus de domaines aussi divers que la science politique, les études internationales, la géographie et l’histoire.

Fruit d’un effort commun entre l’OÉA et l’Institut pour le dialogue diplomatique dans les Amériques, le Washington Model Organization of American States (WMOAS) vise à promouvoir les valeurs démocratiques auprès de la jeunesse des Amériques et à les familiariser avec le processus diplomatique. C’est également une opportunité pour les participants de développer leur leadership et leurs compétences communicationnelles, tout en appliquant les principes de consensus et de respect mutuel.

Une semaine de débats et de rencontres

Lors de l’accueil des étudiants au siège de l’OÉA à Washington, le secrétaire général adjoint de l’organisation, l’ambassadeur Albert Ramdin, a présenté le défi du modèle : « La diversité dans l’hémisphère est énorme, votre tâche, c’est de trouver un consensus! »

Dès le début de la semaine, les étudiants ont attaqué ce défi. Ils ont été répartis dans leurs comités respectifs pour recueillir des signatures pour leurs projets de résolution et pour débattre du contenu de ceux-ci. Chaque comité a un domaine de compétences spécifique comme les affaires juridiques et politiques, la migration, la sécurité hémisphérique ou encore les affaires administratives et budgétaires. Au cours de la semaine, les délégués de l’Université Laval ont débattu en caucus informel, se sont livrés aux questions de leurs camarades des autres universités américaines et ont défendu publiquement leur projet de résolution en session formelle.

La délégation a réussi à faire passer quatre de ses cinq résolutions à l’unanimité. Celles-ci portaient sur des thèmes comme le trafic d’êtres humains, la corruption dans le système judiciaire, l’éducation dans les régions rurales et l’exploitation sexuelle. Seule une résolution sur la lutte contre le narcotrafic dans la région des Caraïbes et en Amérique centrale n’a pas été adoptée par le comité général.

Une expérience captivante et enrichissante

Les étudiants qui ont participé au modèle ont particulièrement apprécié l’échange, le travail d’équipe et le jeu diplomatique. « Rencontrer des gens de partout en Amérique et en apprendre plus sur les autres mais aussi sur soi-même, voilà ce que nous apporte le WMOAS », a conclu Audrey Robitaille, étudiante au baccalauréat en études internationales et langues modernes. Elle estime que l’expérience au sein de la délégation équivaut à plusieurs cours d’université à cause du concret qu’elle apporte.

Pour Mélanie Rembert, qui étudie en science politique, la simulation était une occasion de se dépasser : « En tant qu’étudiant(e)s francophones, le WMOAS constitue à la fois une occasion unique de se dépasser dans un contexte hors-norme, et de mettre à profit la large gamme des compétences requises lorsqu’on se prête au jeu de la diplomatie ». Pour elle, l’expérience était enrichissante sur le plan personnel et professionnel.

Former la relève

Même si la majorité des délégués de cette année ne reviendront plus l’année prochaine, le délégué en chef, François-Xavier Drapeau, a été élu secrétaire général du WMOAS et coordonnera les activités de l’année prochaine. Deux étudiantes, Mélanie Rembert et Audrey Robitaille, continueront également l’expérience du WMOAS en 2015 et formeront les prochains délégués pour la simulation de l’Organisation des États américains.

Un encadré sur la mission de l’OÉA :

« L’Organisation des États américains est la plus ancienne organisation régionale au monde.  L’institution regroupe tous les 35 pays indépendants du continent américain et s’est donné la mission d’atteindre un régime de paix et de justice dans l’hémisphère. Elle s’occupe à trouver des solutions aux problèmes économiques, politiques et judiciaires qui touchent le continent et de promouvoir le développement économique, social et culturel. »

 

 

 

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