Les rêves… Quel rôle jouent-ils dans la santé mentale? Principalement celui de procurer plusieurs bienfaits, s’ils sont dosés et ne tournent pas en cauchemars. Parce qu’entre vous et moi, quoi de pire qu’un « rêve » atroce pour gâcher une bonne nuit de sommeil. Tour d’horizon des méconnus du rêve sur la santé en 4 axes : les stimuli, les situations stressantes, les cycles du sommeil et la santé mentale.
Par Andréi Audet, directeur de l’information
Aide à traiter les stimuli
Au cours de la journée, notre cerveau est confronté à toutes sortes d’événements, des plus banals aux plus importants. Il est donc surchargé d’informations, de sentiments et de pensées, et ce, sans que nous nous en rendions forcément compte. Rêver viendrait faire le ménage dans tout ce qui est emmagasiné à l’intérieur du cerveau; ce qui est bon pour l’esprit est préservé, alors que ce qui est mauvais est rejeté. Vous avez certainement déjà entendu quelqu’un dire qu’une bonne nuit de sommeil porte conseil. Tout porte à croire que rêver aide à prendre de meilleures décisions, notamment lorsqu’elles sont importantes. De plus, rêver stimule le côté créatif de chacun.e d’entre nous, donc si vous avez un projet entrepreneurial en tête et que vous devez trouver un nom à votre future entreprise, dormez et réveillez-vous avec l’esprit plein d’idées.
Aide à maîtriser les situations menaçantes
Bien que votre corps soit au repos lorsque vous rêvez, votre instinct de lutte ou de fuite, lui, est fortement actif lors de l’étape du sommeil paradoxal. C’est ce qui fait en sorte que vous vous réveillez en sursaut lorsque vous venez de faire un cauchemar qui vous paraissait si réel. Vous vous passeriez probablement de ce genre de réveil, mais sachez que le rêve contribue à mieux réagir lors des situations graves ou d’urgence au quotidien.
Aide à traverser les différents cycles du sommeil
Comme il n’y a pas qu’une phase de sommeil, il est normal de vous sentir parfois pas complètement ou profondément endormi. À un moment du sommeil plus qu’à un autre, un simple bruit, sans qu’il soit fort, pourrait vous réveiller plus facilement. C’est ici que les rêves entrent en ligne de compte. Une fois que vous tombez dans un état de rêve, les brouilleurs, comme les petits bruits, sont plus faciles à ignorer et vous pouvez ainsi profiter d’une nuit sans réveil impromptu.
Aide à la santé mentale
Rêver durant son sommeil est plus que bénéfique pour la santé mentale, à condition qu’il ne soit pas d’une intensité trop grande. Comme le rêve aide à traiter les stimuli de la journée, les émotions pourront alors être mieux gérées. Un manque de rêves peut mener ou du moins favoriser l’épuisement mental et l’irritabilité d’une personne. Plus vous rêvez, plus vous avez une grande quantité de sommeil paradoxal.
Fait intéressant, le sommeil aide à consolider votre esprit, notamment sur le plan de la mémoire. Il serait alors faux de croire que de travailler un peu avant l’heure du coucher est mauvais. Le type de mémoire le plus enclin à profiter des bienfaits de rêver est celui émotionnel. Ne vous inquiétez pas, le cerveau saura faire la différence entre vos réels souvenirs et ce qui découle de vos rêves, il n’est donc pas question ici de faux souvenirs.
Attention, le fait de rêver ne signifie pas nécessairement que votre esprit a passé une bonne nuit. Des rêves trop intenses pourraient faire en sorte que vous vous réveilliez épuisé.es, perturbé.es ou anxieux.ses. Les cauchemars ne sont pas à banaliser, car s’ils deviennent trop fréquents, ils pourraient indiquer que vous traversez une période plus difficile sur le plan de votre santé mentale, et d’autant plus que de se réveiller en sueur ou en sursaut chaque nuit n’est pas ce qui est le plus reposant. Des troubles du sommeil pourraient alors se développer à plus long terme. Il est important de consulter un professionnel de la santé.
Pour plus de détails sur le fonctionnement des rêves et leur rôle, je vous invite à lire le texte de ma collègue, Emmy Lapointe.
Source : Le Figaro