Flow On me : des compétences à quelques clics de distance

Tout le monde possède un bagage de connaissances dont les autres peuvent éventuellement avoir besoin. C’est de ce constat qu’est né Flow On Me, une plateforme électronique mise sur pied depuis peu par un étudiant de l’Université Laval.

Vous êtes au beau milieu de la réalisation d’un projet. Soudainement, un accroc stoppe net votre progression. Que ce soit la rédaction d’un synopsis « punché », la confection d’un logo digne de ce nom ou l’optimisation de votre référencement web, rien à faire, vous ne possédez pas les savoirs nécessaires pour mener à bien la tâche.

Dépité, vous vous tournez alors vers le web à la recherche d’un quelconque tutoriel capable de vous sortir du cambouis. Ça, c’est si vous ne faites pas appel à une firme externe qui, monnaie sonnante et trébuchante, répondra à vos questions… dans quelques jours, voire quelques semaines.

Ce difficile accès aux compétences, c’est ce que corrige Flow On Me, un service en ligne qui, selon Juvénal Bosulu, son concepteur, « élimine essentiellement les intermédiaires entre les questions et les réponses ». Disponible sur site web ainsi que sous forme d’application (Google Play et App Store), Flow On Me mise sur l’idée qu’il y a toujours quelqu’un sur la toile de suffisamment qualifié pour donner un coup de pouce ou tout simplement obtenir un second avis.

« Fini les recherches de professionnels longues et fastidieuses !, s’exclame celui qui s’apprête à commencer une maîtrise en sciences de l’administration, volet marketing. Avec Flow On Me, l’accès aux compétences est instantané. »

Comment ça marche ?

Sur le web, vous publiez votre projet ainsi que les compétences (photographie, WordPress, etc.) que vous recherchez dans l’espoir qu’un utilisateur doté de ces dernières se manifeste. Lorsque cela se produit, les détails du projet sont alors discutés et, eurêka !, une collaboration débute.

Les applications, nommées Flow On Me chat, s’apparent quant à elles à la fonction clavardage de Facebook, à la différence près que le fil est constitué selon les compétences, et non par les amis. De fil en aiguille, les conversations qui s’y amorcent peuvent mener à des échanges de services.

Fait intéressant : Flow On Me a été pensé afin que les étudiants puissent se faire valoir. « Souvent les étudiants font un excellent travail, parfois même meilleur que celui des professionnels. Ils le font à moindre coût, avec l’objectif de gagner de l’expérience, de se bâtir un portfolio et de trouver des applications pratiques à leur formation théorique. C’est une relation gagnant-gagnant entre eux et les responsables du projet », explique l’étudiant d‘origine congolaise.

Économie collaborative

Mis en ligne depuis moins d’un mois, Flow On Me en est à ses balbutiements. De l’aveu même de Juvénal, l’activité en ligne est très variable, tout comme le nombre de téléchargements des applications. Mais, cela ne l’empêche pas d’être confiant pour la suite des choses, puisque l’idée est, de son propre aveu, dans l’air du temps. « Flow On Me s’inscrit résolument dans la tendance de consommation collaborative, analyse-t-il. Ça s’adresse à ceux et celles qui ont grandi avec le numérique, pour qui c’est un réflexe de se tourner vers le web pour des réponses. »

Auteur / autrice

  • Maxime Bilodeau

    Journaliste (beaucoup), kinésiologue (un peu) ainsi qu’amateur de sports d’endurance (jamais assez), Maxime œuvre au sein d’Impact Campus depuis 2013. Le journaliste-bénévole qu’il était alors a ensuite dirigé les Sports pour, finalement, aboutir à la tête du pupitre Société, une entité regroupant les sections Sports, Sciences & technologies et International. Celui qu’on appelle affectueusement le « gârs des sports » collabore aussi à diverses publications à titre de pigiste. On peut le lire entre autres dans Vélo Mag, Espaces, et L’actualité.

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