Une conférence sur les perspectives des véhicules électriques a été présentée par General Motors (GM) le 27 septembre dernier dans le cadre des grandes conférences sur le développement durable du 75e anniversaire de la Faculté des sciences et de génie (FSG).
Dominique Beaulieu
«Aujourd’hui, 50% de la population mondiale vit dans les zones urbaines et en 2030, ce sera 60%. Cela exercera une pression supplémentaire sur l’environnement et sur les infrastructures», affirme Christophe Mangin, directeur Stratégie globale chez GM. Étant donné que 19,1% de l’énergie dans le monde est consacrée aux transports, les objectifs consistent à améliorer le rendement des moteurs et à diversifier les sources d’énergie. «La taille des moteurs a été réduite, les boîtes de vitesses automatiques vont bientôt passer de 6 à 8 vitesses et autour de 2020, l’énergie des blocs de batteries sera doublée».
Un autre défi consiste à adapter les infrastructures d’alimentation électrique. Ainsi, la collaboration des services publics est essentielle puisque ceux-ci devront faire face à une demande supplémentaire. «Cette adaptation sera plus facile pour les pays neufs dont les infrastructures ne sont pas encore développées, puisque l’énergie des véhicules électriques sera incluse dans les besoins initiaux», relève Christophe Mangin.
Quant à l’hypothèse d’une concurrence potentielle du pétrole synthétique, développé par des chercheurs français et espagnols, M. Mangin répond : «C’est le consommateur qui choisit. Par exemple, il faut regarder le coût de cette technologie, car dépendant des valeurs personnelles du consommateur, ce dernier peut préférer une technologie moins chère même si elle pollue davantage».
Le professeur André Darveau, doyen de la FSG, a insisté sur «le rôle des universités, qui consiste à fournir du personnel hautement qualifié aux entreprises. Nous prenons ce mandat très au sérieux à la Faculté des sciences et de génie». Il a ensuite mentionné l’importance, non seulement de la recherche en amont, mais aussi de la recherche en partenariat avec les entreprises. «Des 85 millions de dollars en budget de recherche de la Faculté des sciences et de génie, près de la moitié découle de nos partenariats». D’ailleurs, les professeurs Clément Gosselin et Denis Laurendeau ont une collaboration fructueuse avec GM pour des projets de robotique et de vision artificielle. Enfin, le doyen a souligné la multidisciplinarité qui est nécessaire pour toutes ces innovations. «La voiture électrique ne comporte pas seulement les aspects électrique et mécanique, mais également l’aspect chimique, notamment en ce qui concerne les batteries».