La formation féminine de rugby du Rouge et Or a subi l’élimination en demi-finale contre les Stingers de l’Université Concordia pour une cinquième saison consécutive, samedi après-midi au Stade Telus-UL.
Bien que les 200 spectateurs espéraient voir leurs favoris passer au tour suivant, les visiteurs en ont décidé autrement. Signant une victoire de 31-24, ils ont ainsi mis la main sur le précieux laisser-passer pour le Championnat canadien, qui se tiendra au début du mois de novembre à Victoria, en Colombie-Britannique.
Il s’agissait de la quatrième demi-finale consécutive que les Stingers arrachaient au Rouge et Or. Un revers difficile à accepter pour les Lavalloises qui avaient remporté la rencontre entre les deux équipes en saison régulière par la marque convaincante de 45-26.
« Il n’y a pas de recette d’année en année. L’équipe qui nous a battu cette année, ce n’est pas l’équipe qui nous a battu il y a deux ans et encore moins celle de 2007 », soutient l’entraîneur-chef Dominique Duquette, qui est dans l’entourage de l’équipe depuis ses débuts en 2005.
Il assure que ses joueuses étaient prêtes à affronter leurs rivales de l’Université de Concordia. Il souligne d’ailleurs la bonne performance de ses protégées lors de la première moitié de la rencontre. C’est après la pause que tout a basculé, alors que les Stingers ont enligné quatre essais.
« On pensait avoir pris le contrôle en première demie. On avait réussi à avoir le rythme de jeu qu’on désirait, même si on avait raté des opportunités de marquer davantage de points. Mais on n’a pas touché au ballon dans la première moitié de la seconde demie », confie-t-il.
Malgré une dernière tentative en fin de match, lancée par l’essai de Camille Provençal-Aubé, la réplique des rouges est arrivée trop tard. Elles ont été incapables de combler la différence avant le coup de sifflet final.
Derniers adieux
La tristesse et la frustration étaient palpables sur le banc du Rouge et Or à la fin de la rencontre. Pour certaines joueuses, il s’agissait d’un dernier match au niveau universitaire , une fin de parcours loin d’être satisfaisante pour elles et pour leur coach qui aurait souhaité un résultat différent.
« Les filles ont travaillé fort aujourd’hui et méritaient un meilleur sort que ça », a-t-il témoigné, incapable de retenir ses larmes lorsqu’il a évoqué le nom d’Anne-Marie Bélanger-Martel et de Meijda Ben Saïd, toutes deux finissantes.
Quant à la constitution de la formation 2017, Dominique Duquette ne préfère pas s’avancer puisque plusieurs départs peuvent survenir. Certaines ne reviendraient pas l’an prochain parce qu’elles finissent leur baccalauréat alors que d’autres n’écartent pas la possibilité de se joindre à l’équipe nationale canadienne. C’est notamment le cas de Fabiola Forteza et de Camille Provençal-Aubé, deux piliers du Rouge et Or.