Alors que les premiers flocons sont tombés sur la région de Québec, les athlètes de ski alpin du Rouge et Or misent sur une préparation physique rigoureuse pour être fin prêt.es à dévaler les pistes lors de leur première compétition civile le 16 décembre prochain.
Par Mégan Harvey, journaliste-édimestre
La préparation physique de l’équipe de ski alpin du Rouge et Or commence bien avant les premières neiges. Durant l’été, les athlètes s’entrainent deux fois par semaine. Puis, quand l’école recommence, les entrainements augmentent d’intensité.
« Trois entrainements par semaine supervisés et deux de plus par eux-mêmes », spécifie Alice Stoll, co-entraineure de l’équipe. Ils misent sur un mélange de musculation, de biométrie, de cardio et de crossfit.
Le Rouge et Or a un partenariat avec trois montagnes de ski, Stoneham, le Relais et le Mont Saint-Anne qui leur permet de s’entrainer en station de ski plusieurs fois par semaine.
Preski, skier avant la neige
Une nouvelle addition à leur préparation physique s’ajoute pour les athlètes cette année. Preski, un centre de glisse intérieur, permet au Rouge et Or de skier avant les premières sorties en station.
Ce centre, qui offre un simulateur de ski, est nouveau à Québec et complémente l’entrainement des athlètes. « Ça ressemble au ski et ça nous permet de travailler plein d’affaires sur le tapis pendant dix minutes sans arrêt. C’est différent du ski alpin parce que, souvent, on descend pendant une minute et on remonte dans les chaises pendant 10 minutes », mentionne Gabrielle Fafard, co-capitaine de l’équipe. Cette technologie permet aux athlètes de travailler sur certains aspects de leurs techniques et de faire plus de volume.
« Le désavantage qu’on a, en étant à l’école, c’est qu’on ne peut pas faire de camp en Europe », spécifie Gabriel De Varennes, co-capitaine de l’équipe. Le simulateur de ski permet de pallier ce désavantage et de mieux préparer les athlètes à la saison de ski officiel.
L’équipe 2023-2024
« On a une équipe forte autant chez les femmes que chez les hommes, une bonne densité, assez hétérogène et ils sont tous capables de se pousser plus haut », déclare Alice Stoll.
Avec de nouveaux athlètes, les départs de celleux qui ont terminé l’an passé ne devraient pas se faire ressentir sur les pistes. L’équipe est composée de deux athlètes féminins civils, de quatre universitaires féminins et de sept athlètes masculins universitaires.
Gabrielle Fafard et Gabriel De Varennes, toustes deux capitaines de l’équipe de ski alpin, sont du même avis. « On a une équipe forte. On n’a personne de blessé. On a beaucoup d’anciens et quelques nouveaux qui vont devoir s’adapter au circuit. Mais je crois qu’on a de bonnes chances de bien performer », commence Gabrielle Fafard.
En raison d’un manque d’équipes universitaires, l’équipe de ski alpin ne s’inscrit pas sur le circuit du RSEQ. Le seuil à atteindre est de quatre universités participantes pour obtenir le statut RSEQ. « On l’était l’an passé, mais il y a une équipe qui s’est désistée », me spécifie l’athlète féminine. Les règlements spécifiques aux universités et les coûts sont des raisons évoquées par les athlètes pour expliquer ce désistement.
L’équipe évoluera donc au niveau civil, manquant des opportunités de pratiquer et de compétitionner au niveau universitaire. Toutefois, l’ajout du Championnat canadien viendra challenger les étudiant.es alors qu’ils pourront affronter des universités de l’ouest.
« Ça nous rajoute une petite motivation qu’on n’avait pas l’année passée. Et si ça se passe bien, ça augure bien pour les années prochaines pour faire un plus grand circuit canadien », mentionne Gabriel De Varennes.
Comment ça fonctionne les compétitions de ski alpin ?
Les compétitions de ski alpin fonctionnent sur un système de points. La première position récolte 200 points, la deuxième 175 points et ainsi de suite. Les points accumulés par université sont rassemblés pour donner un classement individuel, un collectif féminin, masculin et un combiné.
L’équipe s’est illustrée l’an passé alors qu’elle a remporté le classement combiné et celui des femmes, sans toutefois gagner celui des hommes. Alice Stoll est toutefois optimiste : « Cette année on espère avoir les trois. »