Crédit : Maxime Bilodeau

L’ultimate frisbee à l’honneur lors du 13e Mars Attaque

Jeux spectaculaires, passes vives et attrapés in extremis étaient à l’honneur à Québec en fin de semaine alors que se déroulaient le 13e Mars Attaque, la plus grande compétition d’ultimate frisbee intérieur en Amérique du Nord.

Pour l’occasion, 120 équipes rassemblant plus de 1110 joueurs et joueuses ont mobilisé les stades Chauveau, Leclerc et Telus. L’édition 2015, qui était l’hôte du Championnat québécois d’ultimate quatre contre quatre, a vu l’équipe Turbo Fluo de Québec l’emporter contre Ninjax en finale de la catégorie AAA, le plus haut calibre de jeu. Plusieurs des joueurs présents lors du tournoi évoluent d’ailleurs au sein d’équipes professionnelles de l’American Ultimate Disc League (AUDL).

Antoine Turgeon, directeur général d’Ultimate Québec, l’association des joueurs et joueuses d’ultimate de la Ville de Québec, se réjouit de la bonne tenue de cette compétition annuelle, lui qui en voit la popularité ne cesser d’augmenter. « Nous avons des joueurs de tous les calibres qui proviennent tant de l’Ontario et des États-Unis que du Québec. Notre événement est devenu un incontournable au fil des ans », lance celui qui est à la tête de cette compétition organisée depuis douze ans. En 2011, l’événement comptait déjà 800 participants.

Un sport en croissance

Le succès du Mars Attaque s’inscrit dans celui plus global de l’ultimate au Québec. La fédération sportive, fondée en 2007, mais reconnue depuis 2011 seulement, compte plus de 6000 membres répartis dans l’une ou l’autre des neuf associations régionales de la province. « Et cela exclut les joueurs juniors et ceux qui ne se procurent pas de licence », souligne Antoine Turgeon. Selon lui, la participation aurait augmenté de 10 % par année depuis dix ans.

L’ultimate, qui est joué en formule quatre contre quatre à l’intérieur ou sept contre sept à l’extérieur, se démarque par sa simplicité. Les joueurs y jouent en équipes mixtes et sans contact. Le matériel nécessaire pour le pratiquer est rudimentaire et les règles en vigueur s’apparentent à celles du rugby et du football canadien. Toute la place est ainsi laissée aux échanges qui, règle générale, rivalisent de rapidité et d’audace.

Mais, surtout, c’est l’ambiance qui règne lors d’une joute d’ultimate qui en fait un sport si populaire. Les joueurs devant s’autoarbitrer, l’accent est mis sur l’esprit sportif et le jeu loyal. Les compétiteurs se parlent, s’échangent de bons mots et n’hésitent pas à appeler des décisions qui les désavantagent. « La bonne tenue du jeu est garante de ce franc-jeu », explique Antoine Turgeon.

L’ultimate, et non pas le « frisbee » qui est une marque déposée de Wham-O, première compagnie à avoir introduit ce type d’objet sur le marché, a été inventé aux États-Unis au milieu des années 1960. Aujourd’hui, le sport est pratiqué dans plus d’une soixantaine de pays un peu partout dans le monde.

 

Auteur / autrice

  • Maxime Bilodeau

    Journaliste (beaucoup), kinésiologue (un peu) ainsi qu’amateur de sports d’endurance (jamais assez), Maxime œuvre au sein d’Impact Campus depuis 2013. Le journaliste-bénévole qu’il était alors a ensuite dirigé les Sports pour, finalement, aboutir à la tête du pupitre Société, une entité regroupant les sections Sports, Sciences & technologies et International. Celui qu’on appelle affectueusement le « gârs des sports » collabore aussi à diverses publications à titre de pigiste. On peut le lire entre autres dans Vélo Mag, Espaces, et L’actualité.

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