Football : un massacre signé Hugo Richard

De retour à la compétition après une pause de deux semaines, le Rouge et Or a complètement dominé les Redmen de l’Université McGill, dimanche après-midi au Stade Telus. Menée par un Hugo Richard en pleine forme, la troupe de Glen Constantin l’a emporté 53 à 7 devant 12 398 spectateurs.

Le quart-arrière de cinquième année a réussi 28 des 30 passes qu’il a tentées pour des gains de 362 verges et quatre passes de touché. Il a également ajouté un majeur par la course.

Ses performances lui ont permis de devancer Mathieu Bertrand au quatrième rang de l’histoire du RSEQ pour les passes de touché avec 59. Il avait débuté la rencontre au septième échelon.

Richard reconnaît toutefois ne pas s’attarder à ses performances individuelles, lui qui n’était pas au courant des nombreuses prouesses réalisées pendant la partie.

« Ç’a été une très bonne journée individuellement, mais je suis surtout content de l’équipe. Aujourd’hui, en début de match, j’ai eu quelques passes qui n’étaient pas vraiment cadrées, mais les receveurs allaient les chercher quand même. C’est du donnant-donnant. Tout le monde a bien répondu, on a bien bougé le ballon et on est vraiment content de notre performance du début à la fin ».

Chénard le remplace

En avance 42-0 après la première demie, le Rouge et Or avait un visage complètement différent à son retour sur le terrain, notamment au poste de quart, alors que Samuel Chénard a pris les rênes de l’offensive lavalloise.

Le substitut a connu une présence plus difficile avec une attaque composée presque exclusivement de remplaçants. Dès son premier jeu, une mauvaise communication a mené à un échappé recouvert par McGill dans le territoire des locaux. L’ancien du Campus Notre-Dame-de-Foy a terminé la rencontre avec 6 passes complétées en 12 tentatives, en plus de voir l’une de ses passes être interceptée.

Il a néanmoins réussi une passe de touché, lorsque Mathieu Robitaille a capté une courte remise avant de ramener le ballon 89 verges plus loin pour son premier majeur de la saison.

« Je trouvais ça plate pour lui », a reconnu le coordonnateur à l’attaque Justin Éthier. « L’échappé au début n’est pas de sa faute, même c’est lui qui paraît mal sur ça. L’interception, je pense qu’il aimerait ça la revoir, mais c’est un rôle qui est un peu dur pour lui. On lui demande d’être conservateur, mais il a bien fait ».

La défensive toujours intraitable

Comme ce fut le cas depuis le début de la saison, la défensive du Rouge et Or n’a presque rien accordé aux visiteurs. Après trois quarts, les Redmen n’avaient accumulé que 3 verges de gain en attaque, contre 561 verges pour le Rouge et Or. McGill a notamment eu des pertes de 60 verges au cours de ces trois premiers engagements.

Leur offensive a toutefois connu un léger moment de gloire en fin de quatrième quart, en marquant un touché contre une défensive composée de remplaçants.

L’unité dirigée par Marc Fortier n’avait préalablement accordé qu’un seul touché en trois matchs, lors de la visite à Montréal le 8 septembre dernier.

Mathieu Betts a profité de la rencontre pour ajouter deux sacs du quart à sa fiche. Il égale le record québécois pour le plus de sacs en carrière avec 31,5. Betts codétient le record avec Jim Aru, ancien joueur de l’Université Queen’s, qui a réalisé l’exploit en cinq ans, de 1994 à 1998.

Appelé à commenter son exploit, l’ailier défensif du Rouge et Or a tenu à vanter les mérites de ses coéquipiers.

« Ça représente le travail de beaucoup de personnes, en commençant par les autres joueurs de ligne défensive, avoue-t-il. On est beaucoup à travailler fort pour attaquer les pressions des équipes adverses, comme Vincent Desjardins et d’autres gars qui ont moins la chance de jouer d’habitude.  C’est aussi grâce aux coachs qui nous mettent dans de bonnes situations. »

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