Basketball: Soirée parfaite pour le Rouge et Or

Les deux formations de basketball du Rouge et Or sont sorties victorieuses de leur match contre les Citadins de l’UQAM, devant 1323 partisans vendredi soir. Deux rencontres chaudement disputées qui ont démontré la force de caractère des rouges.

Bien que l’offensive du Rouge et Or ait éprouvé quelques difficultés en première demie, le tableau indicatif ne reflétait pas la domination des Montréalaises. La raison : le succès des rouges du côté des lancers francs. Pas moins de 13 points sur 36 en première demie ont été le résultat de l’indiscipline des Citadines de l’UQAM.

À leur retraite au vestiaire pour la demie, les protégées de Guillaume Giroux tiraient de l’arrière par cinq points. Un retard qui a placé les Lavalloises dans l’eau chaude. Incapables de récupérer le momentum durant le troisième quart, elles ont dû resserrer leur défensive lors du dernier engagement afin de limiter les dégâts.

Revenir dans le match

Sarah-Jane Marois a donné le ton à cette période pour le moins intense en initiant une séquence offensive de huit points sans réplique, ce qui égalisait la marque 61 à 61. L’UQAM n’a toutefois pas renoncé au match, rendant la tâche difficile aux championnes québécoises de la saison régulière. Les partisans réunis à l’amphithéâtre Desjardins-Université Laval ont dû attendre jusqu’à la toute fin de la rencontre afin d’en connaître son issu. Claudia Émond a réussi un tir de trois points avec 2,2 secondes au cadran.

« C’est la première fois que je vis ça au niveau universitaire. Il n’y a pas de mot pour décrire ça, j’ai ressenti beaucoup de fierté », commente l’étudiante-athlète de troisième année. Émond, auteure du lancer qui a permis au Rouge et Or de remporter le match, a tenu à souligner l’apport de sa coéquipière Gabrielle Girard sur la séquence. « Elle a attiré cinq filles sur elle, explique-t-elle. J’ai eu la balle et j’ai juste lancé. C’est Gabrielle qui a fait tout le travail. »

Malgré l’appel d’un temps mort, qui les plaçait en bonne position pour inscrire un panier et gagner le match, les Citadines n’ont pas été en mesure de devenir la première équipe à remporter un match à Québec cette saison.

La résilience porte fruit

Au total, le Rouge et Or a eu les devants durant 20 secondes dans le match, mais cela a été suffisant pour lui conférer la victoire. En effet, ce sont les Citadines qui ont dicté le jeu durant la majorité de la rencontre. Ce n’est qu’au dernier quart que les Lavalloises ont commencé à s’imposer.

« Les filles n’ont jamais lâché, soutient l’entraîneur-chef, qui était très fier de ses ouailles. Je n’ai jamais perçu dans leur visage qu’elles n’y croyaient plus et ça c’est plaisant à voir. C’est un groupe qui commence à carburer aux défis, qui ne haït pas ça être dans ce genre de situation et ça, c’est très plaisant pour les entraîneurs. »

Points précieux au classement

Plus tard en soirée, l’équipe masculine a battu les Citadins par la marque de 73 à 62. Les deux points qui accompagnaient la victoire étaient très importants pour la troupe de Jacques Paiement Jr, qui se trouve au quatrième rang, derrière l’UQAM. Ceux-ci leur permettent d’aspirer au troisième rang du classement, en plus de leur assurer une place en séries éliminatoires.

« Ça nous donne encore une chance de finir troisièmes. Ça va être un bon défi pour la semaine prochaine, nous mettre un petit challenge de plus, lance Jacques Paiement Jr. le bon côté avec ce qui est arrivé en janvier (série de sept défaites consécutives), c’est qu’on a arrêté de se préoccuper du classement. »

Répondre à l’adversité

Les porte-couleurs de l’Université Laval ont disputé un début de match très physique. Au terme des dix premières minutes, le pointage indiquait 17-15 en faveur des Montréalais.

Les Lavallois ont profité de l’indiscipline des Citadins pour prendre les devants pour la première fois de la rencontre à mi-chemin au deuxième quart. Ils n’ont plus regardé derrière.

Pendant que l’offensive du Rouge et Or a produit un nombre impressionnant de points (20), la défensive hermétique n’a accordé que huit points. Après 20 minutes de jeu, la marque était de 36 à 27 en faveur des locaux.

« Les gars ont bien répondu quand ça a été plus difficile, raconte le pilote des Lavalois. On a pris 11 points d’avance à un moment, mais ils sont revenus. Contrairement à notre mauvaise séquence en janvier où souvent on baissait les bras, ce soir, on s’est retroussé les manches et on a bien répondu. »

Les Lavallois ont protégé cette avance, bien que l’offensive n’a pas été aussi éclatante en troisième période. Heureusement pour les nombreux partisans du Rouge et Or réunis au PEPS, les protégés de Jacques Paiement Jr ont terminé la partie en beauté en ajoutant 21 points pour remporter ce match déterminant en vue des séries éliminatoires.

« Ce soir, c’est nous qui leur avons montré comment on joue. On a mis beaucoup de pression. En contre-attaque, on n’a pas arrêté de courir, courir, courir et ils ne pouvaient pas courir avec nous », confie l’ailier Joel Muamba, en marge de la rencontre.

Victoire collective

Ce gain n’a pas été l’œuvre d’un seul homme, mais bien d’un travail d’équipe efficace. L’entraîneur-chef a souligné la performance de la recrue Joel Muamba, qui a amassé 17 points et 10 rebonds.

« Il a toujours eu ses points par rapport au nombre de minutes qu’il jouait. Une des choses qu’on voulait voir plus de sa part, c’est au niveau des rebonds et, ce soir, il en a 10. C’est vraiment ça qui fait la différence dans l’impact qu’il peut avoir. Il commence à jouer comme le joueur de talent qu’on a toujours su qu’il était », affirme Jacques Paiement Jr.

Il n’a pas pu passer sous le silence l’apport de Marc-André-Fortin (9 points, 13 rebonds, 2 blocs, 2 vols de ballon) et Karl Demers-Bélanger (13 points, 4 assistances) dans la victoire. Aux dires de son entraîneur, Karl « a fait de gros jeux à des moments importants ».

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