Trois membres du Rouge et Or aux Jeux de la Francophonie

Le samedi 7 septembre s’amorce à Nice la 7e édition des Jeux de la Francophonie. Parmi les athlètes qui s’envoleront vers la France pour participer à la compétition, trois proviennent du Rouge et Or de l’Université Laval. L’un, Charles Philibert-Thiboutot, y représentera le Canada, tandis que les autres, Gabrielle Girard et Marie-Pascale Nadeau, y représenteront le Québec.

La délégation québécoise participe à six épreuves sur sept à cette édition des Jeux de la Francophonie : l’athlétisme, le cyclisme sur route, le judo, la lutte libre, le tennis de table et le basketball féminin. Dans cette dernière, les deux coéquipières chez le Rouge et Or, Girard et Nadeau, s’allieront à certaines de leurs adversaires de la saison régulière pour défendre les couleurs du Québec. Elles seront de plus sous les ordres d’Alexandre Perno, entraineur-chef des Lady Gaiters de l’Université Bishop’s.

Questionnée sur la qualité de la préparation et la chimie d’équipe, Marie-Pascale Nadeau, qui en est à sa deuxième participation aux Jeux, confie qu’elle observe une différence entre cette année et il y a quatre ans. « À l’époque, on n’avait seulement eu une fin de semaine ensemble et une semaine en France avant de partir, tandis que cette année on pratique une fin de semaine sur deux », explique-t-elle. Elle exprime également sa joie de retrouver d’anciennes coéquipières du cégep de Sainte-Foy en Françoise Charest et Marie-Line Petit, évoluant respectivement à McGill et à l’Université Simon Fraser en Colombie-Britannique. À noter que des joueuses de l’édition actuelle des Dynamiques composent également la formation, soit Jane Gagné et Sarah-Jane Marois.

De son côté, Gabrielle Girard parle d’une première expérience enrichissante. « Ça m’a surpris de voir à quel point l’esprit d’équipe s’est développé rapidement. On a toutes le même but pour cet été et on y travaille ensemble », lance-t-elle. Ce but commun se traduit par une place en ronde des médailles pour l’équipe. « Je suis confiante qu’on peut sortir de notre groupe et après ça tout est possible », confie la joueuse de deuxième année chez le Rouge et Or.

Les deux estiment que les matchs internationaux leur permettront d’acquérir des outils pour la saison universitaire. « Les joueuses sont plus grandes, plus physiques, plus grosses que ce qu’on rencontre au Québec. De plus, on va commencer la saison en forme physique adéquate, ce qui est un avantage en soi », avoue la joueuse de centre Marie-Pascale Nadeau.

Basketball et athlétisme, deux processus différents

Charles Philibert-Thiboutot, membre de l’équipe d’athlétisme du Rouge et Or, s’aligne quant à lui pour le Canada. La raison ? Athlétisme Canada disposait de la première sélection au terme des Championnats canadiens qui se sont tenus du 20 au 23 juin à Moncton. Philibert-Thiboutot, avec une 5e position, figurait parmi les meilleurs athlètes disponibles et a donc été sélectionné par l’équipe canadienne avant que la Fédération québécoise d’athlétisme ne puisse le faire. En basketball féminin, le Canada ne présente pas d’équipe cette année.

Le coureur de demi-fond s’avoue choyé de sa sélection au sein de l’équipe canadienne. « Je suis fier de représenter le Québec au sein du Canada, et après tout c’est un meilleur accomplissement pour moi d’avoir été sélectionné par Athlétisme Canada », précise-t-il. Quant aux objectifs, Philibert-Thiboutot espère monter sur le podium. « En demi-fond, la profondeur n’est pas exceptionnelle, mais le top tiers est extrêmement fort. C’est probablement le niveau le plus fort auquel j’aurai compétitionné », ajoute-t-il. Après les Jeux, il pourra se reconsacrer aux entrainements avec l’équipe du Rouge et Or en vue des championnats canadiens de cross-country.

Les délégations canadiennes

Depuis 1989, tous les quatre ans, l’événement regroupe les pays membres ou observateurs de l’Organisation internationale de la Francophonie ( OIF ) dans des compétitions sportives et culturelles. Le Canada a toujours envoyé une délégation formée de trois équipes, soit l’Équipe Canada, l’Équipe Canada-Nouveau-Brunswick et l’Équipe Canada-Québec. Sans surprise, des trois c’est l’Équipe Canada qui mène la récolte de médailles à vie dans la compétition avec 213, dont 37 l’an dernier. Le Québec en compte 83 quant à lui, dont 8 l’an dernier, tandis que le Nouveau-Brunswick a gagné 15 médailles en tout, mais aucune lors de la 6e édition des Jeux à Beyrouth.

Éric Pilote, chef de mission « sport » pour cette 7e édition des Jeux de la Francophonie, avoue qu’il n’y a pas d’objectif de médailles pour le Québec. « L’objectif est qu’il y ait la plus grande représentation d’athlètes du Québec possible, dans notre délégation et dans celle du Canada », confie-t-il via courriel. Parmi les autres athlètes à surveiller selon lui, on retrouve Louis Krieber-Gagnon en judo, l’équipe féminine de cyclisme sur route du Québec, ainsi que le lanceur Marc-Antoine Lafrenaye-Dugas en athlétisme.

Auteur / autrice

  • Sébastien Desrosiers

    Chef de pupitre aux sports à Impact Campus et animateur à CHYZ 94.3, on peut dire que les médias étudiants ça me connait à ce point-ci. Je terminerai mon baccalauréat en communication publique à l’Université Laval (profil journalisme) au printemps 2014. À défaut de faire carrière dans le sport professionnel en tant qu’athlète, j'en ferai la couverture. En attendant, je suis également entraineur de basketball masculin au cégep de Sainte-Foy. « On manque 100% des lancers qu'on ne prend pas », a dit Wayne Gretzky un jour. J’essaie d’appliquer cette mentalité à tous les aspects de ma vie.

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