Super Smash Bros : Quand virtuel rime avec rivalité

Une compétition virtuelle a eu lieu en fin de semaine à l’Université Laval. Près de 150 joueurs du jeu vidéo Super Smash Bros se sont réunis au pavillon Alexandre-Vachon pour le tournoi Smash ULtime. L’envergure de l’évènement confirme que des compétitions sérieuses peuvent se faire assis avec une manette à la main.

Super Smash Bros est un jeu de combat multijoueur édité par la compagnie Nintendo. Les joueurs incarnent des personnages tirés de plusieurs séries de jeux vidéos tels que PacMan, Zelda, Mario ou Donkey Kong. Fait typique du milieu vidéoludique: les usagers utilisent un pseudonyme pour s’identifier.

Steven Thomas, alias Stroumbert, étudiant en informatique à l’Université Laval, a participé à des compétitions au Québec, en Ontario et aux États-Unis. Ces tournois lui permettent de vivre l’excitation d’une compétition sérieuse sans avoir à être un sportif.

« C’est le même thrill que de faire un sport. Ça donne le même genre de drive, d’adrénaline si on veut, qu’une partie de football. C’est de la compétition, vouloir gagner, vouloir se dépasser. »

Les ressemblances entre ces compétitions virtuelles et le milieu sportif sont nombreuses. Des attroupements prennent forme près des duels les plus intéressants. Parfois, les spectateurs se mettent à crier et à applaudir lorsqu’une série de combinaisons intéressantes vient d’être exécutée. Des parties sont commentées par des analystes et certaines sont diffusées en direct sur Internet.

Du salon à la compétition

14384266_10210418298672303_1418162546_n

À l’origine, le jeu de Nintendo était destiné à regrouper des amis devant la télévision. Ce n’est que plus tard, avec la popularité du jeu et l’avènement des sports virtuels, aussi appelé E-Sports, que les compétitions ont gagné en popularité.

Charles Caron-Ouellette, alias Cco, est étudiant en pharmacie à l’UL. Il est aussi un passionné du jeu Super Smash Bros Melee, son jeu préféré de tous les temps. Il participe à l’organisation de la troisième édition du tournoi.

Il a justement découvert le jeu et développé son esprit de compétition dans son salon avec des amis. Alors qu’au départ il s’agissait d’un jeu pour animer ses soirées, Super Smash Bros est dorénavant un loisir sérieux qui lui permet de vivre des compétitions.

« Ça me donne le temps de sortir et de décrocher. D’aller quelque part juste pour me faire de nouveaux amis, d’avoir le thrill de la compétition. [Parce que] moi je marche à la compétition. Juste jouer et savoir que si tu perds et si tu gagnes, il y a des conséquences », explique Charles Caron-Ouellette.

Son collègue Steven Thomas en rajoute. « C’est de même que ça part. Tu joues avec tes amis. Petite rivalité. Tu te dis : “ha! Je peux les battre”. Tu deviens le meilleur de tes amis et là tu te pointes à un tournoi. »

Une clientèle masculine

À l’instar de beaucoup de compétitions vidéoludiques, Super Smash Bros est un jeu qui regroupe particulièrement des hommes. Au travers des 150 joueurs et de la quarantaine de téléviseurs, les rares représentantes de la gent féminine se comptaient sur les doigts d’une main.

Quatre opus de la série sont sortis depuis le premier en 1999 sur Nintendo 64. Ce dernier est toujours joué par certains. Tous les épisodes ont été acclamés par la critique et ont été des succès commerciaux à travers le monde.

À l’Université Laval, la communauté de Super Smash Bros est bel et bien vivante. Il existe un club qui organise de petits tournois amicaux toutes les semaines dans le pavillon Alexandre-Vachon. Pour en savoir plus sur ce groupe, cliquez ici.

Consulter le magazine