Partenariat Santé, organisme pivot en santé cardiovasculaire

L’initiative étudiante Partenariat Santé, réunissant plus d’une centaine d’étudiants en sciences de la santé de l’UL, a pour mission de sensibiliser, de détecter et de contrôler les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires. L’objectif est d’améliorer les habitudes de vie des habitants de la région de Québec. Depuis sa création en janvier 2016, près de 500 personnes ont pu profiter de cet organisme 100 % gratuit et ouvert à tous.

« Ça a toujours été dans ma tête de faire un organisme communautaire ou de m’impliquer dans ma communauté », précise le fondateur de l’organisme Mathieu Allard, qui est également étudiant en médecine à l’Université Laval. C’est à la lecture d’articles scientifiques provenant de l’Ontario qu’il a souhaité intégrer ce type de ressources communautaires dans la société québécoise.

Concrètement, Partenariat Santé fait le lien entre les organismes communautaires déjà existants et les professionnels de la santé qui peuvent aider un patient nécessitant un soutien quelconque. Parfois, la communauté n’est tout simplement pas informée des ressources disponibles, dans son quartier ou dans son environnement immédiat.

C’est en prenant en compte le contexte de vie de la personne et de ses ambitions que le jeune projet adapte ses réponses pour mieux référer les personnes qui viennent à sa rencontre.

En seulement quinze minutes

Lors d’une séance, les individus doivent répondre à un questionnaire de 15 questions qui touchent des facteurs que les membres de Partenariat Santé peuvent modifier. « On touche à l’activité physique, l’alimentation (sodium, le niveau de gras, fruits et légumes), le tour de taille, la tension artérielle, le tabagisme et l’alcoolisme », précisent conjointement Mathieu Allard et son adjointe Véronique Chouinard.

Le questionnaire permet de dresser le portrait de la personne qui vient à la rencontre des étudiants bénévoles lors des différentes séances. Ces derniers peuvent ensuite évaluer rapidement les facteurs de risques.

Les bénévoles sont tous des étudiants du domaine des sciences de la santé (ergothérapie, kinésiologie, médecine, nutrition, pharmacie, sciences infirmières, physiothérapie, etc.).

Problématique présente à travers le Québec

« En tant que société, il faut trouver des moyens concrets pour essayer d’améliorer ces comportements nocifs. Et l’organisme répond à ce besoin-là en référant les personnes qui viennent les rencontrer à d’autres organismes qui peuvent les aider à améliorer leur comportement », indique Mathieu Allard.

Par exemple, au lieu de pousser une personne à faire de l’activité physique, et ce, de manière intense, la personne peut tout simplement intégrer un club de marche. L’organisme Partenariat Santé souhaite faire ce petit déclic au patient en parlant avec lui, en regardant les avantages et les inconvénients à faire l’activité et pour, enfin, l’accompagner dans ses démarches.

« On fait un bilan de santé en évaluant les facteurs de risques. Ensuite, on propose à ces personnes-là de définir ce qu’elles souhaitent améliorer le plus. On les aide par la suite à se trouver une ressource qui puisse les aider convenablement dans leur environnement. »
-Mathieu Allard

Un projet à long terme

« J’aimerais que cet organisme soit implanté dans d’autres universités québécoises où il y a une faculté de médecine, comme McGill, l’UdeM ou Sherbrooke, poursuit le fondateur. Puis ensuite que chacune d’entre elles arrivent à implanter ce type de partenariat dans sa communauté afin d’aller chercher d’autres ressources. »

Les médecins de famille et de milieux hospitaliers ont vu leurs pratiques changer dans les dernières années. Le contexte actuel du milieu médical ne leur permet plus de prendre le temps nécessaire afin de considérer les préférences des patients dans le diagnostic.

Or, la stratégie de l’organisme Partenariat Santé se veut tout autre. Mathieu Allard souhaiterait, dans le futur, travailler plus conjointement avec les médecins de famille. « On souhaiterait que les médecins de famille prennent plus de temps avec leurs patients sur la prévention, envisage-t-il quant au futur de son groupe. Dans le cas contraire, que ces derniers nous les réfèrent. On veut trouver un moyen concret pour que les médecins amènent leurs patients, mais que l’organisme soit également en mesure de renvoyer les données prises sur chacun d’entre eux aux médecins. »

Le 28 janvier prochain, l’équipe de Partenariat Santé sera présente au centre commercial Laurier Québec de 9 h à 17 h. D’ailleurs, tout au long de l’année 2017, l’organisme se rendra dans plusieurs milieux différents : Université Laval (PEPS), centres commerciaux, entreprises privées et résidences pour personnes âgées.

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