Crédit photo : BALEIN'eau

BALEIN’eau : Permettre à tous les enfants de s’émanciper grâce à la natation

BALEIN’eau, qui signifie Bains d’Apprentissage Ludique par Encadrement INdividualisé dans l’eau, est une initiative étudiante créée à l’Université Laval qui offre des cours de natation accessibles et adaptés pour des jeunes vivant avec des limitations fonctionnelles.

Impact Campus s’est entretenu avec l’une des fondatrices, Charlotte Lemieux-Bourque, et Ann-Sarah Demers, responsable des bénévoles pour l’organisme, toutes les deux étudiantes en médecine à l’Université Laval.  

Lors de son arrivée à Québec, Charlotte Lemieux-Bourque a constaté qu’il y avait un manque flagrant de cours de natation adapté à un prix abordable. «On se disait qu’il y avait une expertise au sein des étudiant-es en santé qu’on pourrait utiliser pour redonner à la communauté», explique-t-elle.

C’est à la suite de cette constatation qu’est né l’organisme BALEIN’eau. «C’est un projet de cours de natation adapté à faible coût pour des jeunes qui vivent avec des limitations fonctionnelles», souligne Charlotte Lemieux-Bourque. Les limitations peuvent être sévères ou légères, le seul critère est que l’enfant ne peut intégrer un groupe régulier. Chaque jeune est ensuite jumelé avec un ou une étudiante en science de la santé de l’Université Laval.

Pour la somme de 30 $, l’organisme offre neuf cours de 30 minutes. «C’est plus une cotisation qui est symbolique. [L’action] de payer, ça fait un peu : “je participe“, et ça l’engage aussi les familles», justifie la co-fondatrice.

En plus de permettre à plusieurs familles de s’offrir une pause bien méritée et d’aider ces jeunes à s’émanciper dans le sport, BALEIN’eau désire mieux former les futur-es professionnel-les du milieu de la santé.

«Notre objectif à moyen-long terme, c’est un peu d’améliorer la prise en charge de ces enfants dans le système de santé en permettant aux professionnel-les d’avoir déjà travaillé eux.  Les professionnel-les de la santé ne sont pas nécessairement outillé-es pour réagir, parce qu’ils n’y ont jamais fait face», déclare l’étudiante en médecine.

Le financement, un défi pour l’organisme

En tant qu’OBNL, toutes les sommes amassées par BALEIN’eau servent à la prestation de service. Actuellement, l’organisme loue la piscine de la YWCA à Québec, ce qui représente un frais majeur.

Les deux étudiantes affirment qu’elles aimeraient trouver des partenaires à long terme pour permettre à l’organisme de poursuivre sa mission à Québec. «Avoir des partenaires financiers durables, c’est sûr que ça l’assurerait la pérennité de BALEIN’eau», estime Ann-Sarah Demers.

En ce qui concerne le recrutement, Charlotte et Ann-Sarah confirment que les étudiant-es ont un grand intérêt pour le projet. Actuellement, l’organisation peut compter sur une vingtaine de bénévoles, ce qui répond à leurs besoins.

Toutefois, BALEIN’eau risque de devoir augmenter son équipe d’étudiant-es puisque l’organisme lancera dès ce printemps un volet scolaire. «On va offrir gratuitement un peu le même service que BALEIN’eau, mais à une classe», explique la co-fondatrice.

Comme c’est le cas pour plusieurs projets étudiants, le financement et le recrutement demeurent des priorités pour BALEIN’eau.

Des moments gratifiants pour les bénévoles

Lors de l’entrevue, Ann-Sarah Demers, qui s’implique dans l’organisme depuis plusieurs mois, a livré un émouvant témoignage sur son expérience en tant que monitrice.

«C’est fou, on ne s’en rend pas compte, mais d’un cours à l’autre le niveau de confiance qui se développe entre ton jeune et toi, c’est immense», témoigne-t-elle en ajoutant que ces moments lui permettront d’être plus apte à intervenir auprès des jeunes avec des limitations fonctionnelles lors de l’exercice de sa profession.

 

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