Coop Roue-Libre : Un futur assuré

La Coop Roue-Libre fêtait samedi dernier son cinquième anniversaire. L’occasion pour les membres, les bénévoles ou de simples passionnés de se retrouver autour d’un même loisir : le vélo. Impact Campus revient sur les projets passés et futurs de cette coopérative.

Lucile Giroussens

« Je suis fier de ce que la Coop est devenue », s’exclame Jonathan Charlebois, l’un des cofondateurs de la Coop Roue-Libre, présent le samedi 4 octobre pour célébrer les cinq ans d’existence de « son projet ». Même si aujourd’hui il joue davantage le rôle de « conseiller plus informel », n’étant plus au conseil d’administration depuis 2011, nul doute que selon lui « la relève est assurée ».

L’évènement a rassemblé une trentaine de personnes autant membres de la Coop que bénévoles ou encore de simples passionnés de la petite reine. L’occasion pour tous de recevoir quelques conseils sur l’entretien de son vélo ou d’essayer le tandem.

Une petite entreprise devenue grande

Dès la création de la Coop Roue-Libre, « nous voulions devenir une référence dans le monde du cyclisme, souligne Jonathan Charlebois, qui indique que l’existence de la Coop remonte à 2008. À cette époque, nous effectuions les démarches auprès de l’Université, nous préparions le plan d’affaires… pour enfin nous installer en 2009 dans une petite roulotte face au local de l’ÆLIÉS. »

Au départ, la coopérative ne proposait qu’un atelier, où les gens, « et pas seulement les étudiants », insiste Pier-Luc Morissette, coordonnateur de la Coop Roue-Libre, pouvaient venir pour réparer leurs deux roues. Mais pas question de laisser les bénévoles s’en occuper. « On apprend aux gens les gestes qu’il faut reproduire pour l’entretien de leur vélo pour qu’ils puissent être capables de le refaire chez eux », souligne Pier-Luc Morissette.

Une autonomie qui plaît à Louis Prévost, bénévole de la Coop depuis quatre ans. Cet étudiant en mathématiques était, la première fois, juste venu « jeter un œil, par hasard ». « Ici, c’est un apprentissage manuel que l’on fait, cela me change des calculs abstraits », commente-t-il. Louis Prévost apprécie également le fait qu’« à la Coop, on puisse trouver tous les outils nécessaires à la résolution de la plupart des problèmes. Et les pièces de rechange sont vendues moins cher que dans les magasins spécialisés. »

10 000 prêts de vélo durant l’été

Petit à petit, la coopérative a commencé à proposer à ses membres de nouveaux services. Le plus important aujourd’hui est la mise en location gratuite d’une soixantaine de vélos, grâce à un contrat signé avec l’Université Laval en 2011. Pour quatre heures, les membres disposent ainsi d’un moyen de locomotion à moindres frais. « Actuellement nous sommes à 100 prêts par jour. Sur la période de prêts (de mai à octobre), nous en sommes à 10 000 au total », compte Pier-Luc Morrissette. Il faut préciser que, même si la Coop est située sur le campus, elle ne s’adresse pas seulement aux étudiants, mais bien à tout usager qui souhaiterait profiter de ses services.

De même, son champ d’action ne se réduit pas seulement à l’Université. Lors du Festival d’été de Québec notamment, la coopérative propose des enclos surveillés. « Ainsi, parquer son vélo n’est plus un souci pour le festivalier », fait remarquer M. Morrissette.

Pour la réalisation de ses projets, la Coop a bénéficié de subventions importantes de près de 10 000 $ de la part du gouvernement fédéral, dans le cadre du programme Emploi Été Canada. Pour Denis Blanchette, député fédéral de la circonscription Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge présent lors de l’événement, cette aide s’avérait nécessaire. « Il s’agissait d’aider la population. Elle n’était pas habituée à ce type de services, mais en avait besoin. Et bien entendu, c’est aussi une façon de promouvoir un mode de vie plus sain », a-t-il affirmé.

Des projets pour l’avenir

À l’avenir, la Coop prévoit d’embaucher un salarié à l’année. « En été, il y a un employé à temps plein, le reste, c’est des contrats estivaux. Et le reste de l’année, ce sont des bénévoles qui font vivre la roulotte », note le coordonnateur de la Coop Roue-Libre.

La Coop prévoit également de multiplier les interventions dans le monde de l’entreprise. « Il y aura deux possibilités, détaille Pier-Luc Morissette. Soit nous viendrons former rapidement les employés venus à vélo ce jour-là. Soit nous réaliserons une opération de sensibilisation. »

L’objectif initial, celui d’être une référence dans le monde du cyclisme a été atteint, puisque la Coop Roue-Libre a été invitée à remettre un mémoire au ministère des Transports sur les différentes manières de changer le Code de sécurité routière sur la question du vélo. « On espère que tout va continuer à bien rouler », sourit Pier-Luc Morissette.


 

Il ne vous reste que quelques jours pour profiter du service de prêt de vélos de la Coop Roue-Libre, qui fermera ses portes pour la période hivernale à partir du 10 octobre.

Les différents points de prêts sur le campus :

– Roulotte à-côté de la Maison Marie-Sirois

– Pavillon Ferdinand-Vandry (local 1625)

– Comptoir de services du PEPS

L’atelier de réparation reste quant à lui ouvert à l’année. Cet atelier dispose de plusieurs postes de travail et de nombreux outils. En tout temps, un conseiller formé est présent dans l’atelier afin d’aider ceux et celles rencontrant des difficultés.

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