Centre de la vie étudiante : Le camp du NON s’exprime

Le vote électronique pour le référendum du Centre de la vie étudiante (CVE), proposé par la CADEUL, se déroule du 14 au 22 février. Dans le cadre de ce scrutin, Impact Campus laisse la parole aux deux camps s’opposant sur cette question. Jean-Samuel Angers et Philippe Imbeault, tous deux étudiants en philosophie, représentent le NON.

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Le camp du NON affirme que les informations sur la table sont insuffisantes afin de faire un choix éclairé sur le sujet du CVE. « De nous demander de cotiser pour un pavillon dont on ne sait pas tout, c’est quelque chose d’étrange, indique Philippe Imbeault. On ne sait pas à quoi il va ressembler et ce qu’il y aura précisément à l’intérieur. »

Son collègue, Jean-Samuel Angers, abonde dans le même sens. Il estime que la communauté de l’UL n’a jamais demandé une telle infrastructure. Les pressions seraient donc venues d’ailleurs, selon lui, pour aller de l’avant.

« Ce qui motive cela, ce n’est pas un besoin étudiant, mais bien une exigence de l’extérieur, lance-t-il. Je pense qu’à la base, ce sont des instances supérieures qui ont souligné qu’il fallait impérativement statuer sur cette cotisation. »

« Il y a beaucoup de locaux au Desjardins actuellement qui sont encore vides, et ça pourrait servir à ces groupes étudiants souhaitant occuper le nouveau pavillon », ajoute-t-il.

Nombreux questionnements

D’emblée, les deux représentants du NON considèrent que plusieurs bureaux de scrutin ont tenté d’influencer le vote en personne, le 13 février dernier. « Je me suis rendu compte que, oui, on se servait de matériel promotionnel pour inciter les gens à voter oui avec des arguments partisans, martèle Jean-Samuel. C’est de l’incitation illégale douteuse. »

Quant à lui, Philippe questionne la nature des investissements qui se retrouveront au cœur du nouveau bâtiment. « On sait pertinemment que le pavillon Desjardins et le Super PEPS ont été lourdement privatisés, considère-t-il. C’est ce qu’on prévoit faire, selon nous, avec le CVE. C’est l’une de nos préoccupations principales. »

Philippe remet ensuite en question la rapidité avec laquelle la CADEUL est entrée dans ce processus référendaire, selon lui. « On aurait dû être mis au courant au moins plus que deux semaines à l’avance, note-t-il. Si ça avait été fait sur une longue période, on aurait pu avoir confiance. Mais là, on nous le met dans le bec. »

C’est par des consultations publiques, des tables rondes ou encore des assemblées générales que la CADEUL aurait dû favoriser cet aspect de dialogue, poursuit Jean-Samuel. De plus, le fait que la rencontre sur le CVE entre l’Université Laval et l’association ait eu lieu à huits clos représente un manque de transparence, selon Philippe.

Mobilisations à prévoir

Le camp du NON fait actuellement circuler diverses publicités qui se veulent « ludiques », selon les deux responsables. Elles prennent la forme de GIFS animés ou encore de montages photo sur les réseaux sociaux. « Ce qu’on fait, c’est totalement loufoque, afin de rire de la chose, mais on le fait dans la limite de ce qui nous est donné, pour dire aux gens que l’information sur la table est insuffisante », explique Philippe.

Mercredi vers 19 h 30, les militants du NON se sont rassemblés au pavillon Louis-Jacques-Casault afin de tenir leur « première et dernière » séance de coordination. L’objectif était de faire le bilan des positions et de recevoir les commentaires.

Peu importe l’issue du référendum, les deux étudiants affirment qu’ils organiseront une grande marche de contestation le 23 février prochain sur le campus. Ils souhaitent ainsi montrer que « même après le résultat du vote, il y aura encore et toujours un mouvement de contestation et un contre-pouvoir vigoureux », conclut Jean-Samuel.

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