Pavillons : la littérature à la demande

Le 25 mai dernier a été mise en ligne la plateforme Pavillons, nouvelle alternative dans le monde de l’édition québécoise. Le projet Pavillons vise à faciliter la circulation d’œuvres littéraires tout en améliorant le mode de rémunération des artistes avec une formule d’abonnements mensuels allant de 2$ à 4$ par projet. De nombreux artistes y présentent déjà leurs oeuvres, tels que Martine Delvaux, Roseline Lambert et Antoine Lussier. Au cours de l’été, c’est plus d’une dizaine d’écrivain.e.s qui s’ajouteront à la plateforme.

Par William Pépin, chef de pupitre aux arts

Qui est derrière le projet Pavillons?

On doit l’existence du projet Pavillons à ses trois fondatrices aux parcours variés, soit Myriam Comtois, relationniste dans le milieu culturel depuis une vingtaine d’années, Marie Lamarre, éditrice indépendante et enseignante à l’Université de Sherbrooke et Annabelle Moreau, candidate au doctorat à l’Université McGill et ancienne rédactrice en chef de Lettres québécoises. Leurs parcours éclectiques transparaît d’ailleurs dans Pavillons, puisque la plateforme accueille et accueillera des œuvres de tous genres et de tous horizons.

Une littérature plurielle

C’est sans doute ce qui fait l’attrait premier de Pavillons : son éclectisme. On y retrouvera notamment des œuvres fictionnelles et poétiques, des chroniques, de la critique et même des bandes dessinées. Pavillons encourage également la publication d’œuvres en duo ou en petits groupes tout en ouvrant la porte aux œuvres anglophones et bilingues. Les créations possèderont toutefois un même dominateur commun en ceci qu’elles seront publiées sous forme de feuilletons, dans une approche se voulant plus directe entre les artistes et leur lectorat. La formule sérielle est en effet une manière judicieuse de fidéliser un lectorat tout en allongeant la durée de vie d’une œuvre, qui pourra donc prendre vie et s’articuler sur plusieurs mois, voire plusieurs années.

Une formule d’abonnement

Pour accéder aux projets des créateur.trice.s, les lecteur.trice.s devront s’abonner au contenu souhaité, ce qui aura pour effet de soutenir plus directement les artistes. C’est d’ailleurs pourquoi j’hésite à comparer le concept de Pavillons à celui des Spotify, Netflix et Disney+ de ce monde : les fondatrices de Pavillons proposent ici une alternative pour améliorer l’écosystème littéraire québécois en mettant les artistes au centre de leur démarche. Enfin, avant de s’abonner à une oeuvre, il est possible de consulter une première entrée gratuitement.

Le projet Pavillons, c’est donc une pierre de plus à ajouter à l’édifice de l’édition alternative québécoise. Pour visiter la plateforme, c’est par ici.

© Crédits photo : Pavillons

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