Photo : Elia Barbotin

Philanthropie : apprendre à faire une différence

L’édition 2017 du Bal philanthropique se tenait le 14 octobre, en soirée. L’organisation des Jeunes philanthropes de Québec (JPQ) a rassemblé plus de 200 individus pour soutenir Laura Lémerveil, une œuvre de bienfaisance située dans la vieille capitale. Au total, c’est un imposant chèque de 20 000$ qui a été remis à l’organisme.

À chaque édition, l’organisation des Jeunes philanthropes de Québec sélectionne une organisation à but non lucratif qui fait la différence dans les vies de ceux et celles qui en ont le plus besoin. Laura Lémerveil veille à l’accomplissement personnel de jeunes handicapés avec déficiences physiques et intellectuelles, tout en offrant du soutien aux familles.

Le Bal, située au Grand Hall du Musée de la civilisation, mettait en valeur que des produits québécois, tant dans la nourriture que dans les boissons alcoolisées. Les réactions ont été plus que positives, selon Steffy Theetge, qui travaille sur le projet depuis le mois de mai en compagnie de huit autres membres.

Annuellement, la JPQ produit trois événements : Le midi de la philanthropie, le Cocktail philanthropique et le Bal. Lors de ces rassemblements, l’objectif est toujours de « faire une différence dans la communauté », explique Steffy, jeune professionnelle du domaine de la communication.

Elle est aussi très fière du montant remis à l’organisme. « C’est un montant record pour le Bal philanthropique » souligne-t-elle.

Apprendre à donner

Dans nos sociétés où l’individu prime souvent sur le collectif, l’action de donner n’est pas toujours naturelle, laisse entendre Steffy. « La philanthropie nous apprend à être, plus qu’avoir ou que paraître » rajoute-t-elle.

Elle témoigne que l’émotion ressentie lorsqu’on offre un montant de 20 000$ à une œuvre de bienfaisance fait en sorte qu’on ne désire qu’une chose, recommencer. « On apprend à aimer ça, ça devient primordial pour nous de donner », juge-t-elle.

La philanthropie chez les jeunes sera de plus en plus nécessaire dans nos sociétés, croit-elle. Avec une population vieillissante et des temps difficiles pour les organismes communautaires, les jeunes professionnels n’ont pas d’autre choix que de prendre le relai. « Plus on est sensibilisé jeune, plus on réalise qu’on peut faire une différence. On comprend donc qu’ensemble, on peut avoir un réel impact. », certifie la jeune philanthrope.

L’Association des Jeunes Philanthropes de l’UL (AJPUL)

AJPUL, une jeune organisation philanthropique à Québec, regroupe une quarantaine de membres sur le campus. À travers leurs évènements, la vision du groupe se traduit par trois thèmes principaux : l’engagement, la sensibilisation et la donation.

Pour la présidente, Maude Normand, la donation n’est pas automatiquement financière. « Oui l’argent, mais le temps, le vouloir et l’aide sont aussi une sorte de donation pour nous ». Elle donne l’exemple où l’AJPUL désire s’engager contre le décrochage scolaire en permettant à des étudiants de l’UL d’accompagner des jeunes dans leur parcours.

Détacher la philanthropie de la vision élitiste est aussi une priorité pour la jeune femme. « La philanthropie, c’est mettre l’humanité en premier plan, être conscient que certaines personnes ont plus besoin d’aide que d’autres. », pense-t-elle. Une conception partagée par Steffy Theetge qui estime que chaque petite action peut être philanthrope, car elle estime qu’un ensemble de petites actions font beaucoup pour la société.

Composée d’étudiants provenant de divers programmes, l’association des Jeunes Philanthropes de l’UL, est toujours en recherche de nouveaux philanthropes désirant faire une différence dans la communauté, souligne la présidente.

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