Photos: Courtoisie, Catherine Leclerc

Promouvoir la diversité corporelle avec Odàs

C’est le 5 avril dernier que s’est tenue la 15e édition du Défilé de mode commul, organisé par le programme de communication publique de l’Université Laval. Près d’un an après les tout premiers balbutiements de l’événement, toute l’équipe s’est réjouie du succès de cette fameuse soirée.

Bien que seulement 30% des billets avaient trouvé preneurs à une semaine du jour J, Odàs a finalement réalisé l’exploit de rassembler, dans une salle comble, plus de 850 personnes au Centre des congrès de Québec. Si à la suite du spectacle de l’an dernier qui s’était déroulé au Château Frontenac, la barre était haute pour les directrices du défilé, Molly Doré et Laurence Tremblay, la dernière estime qu’elles et leur équipe ont relevé le défi avec brio. À titre comparatif, en 2017, ce sont 500 personnes qui s’étaient déplacées le jour venu.

Pour une bonne cause

Chaque année, le comité a pour mission de s’associer avec un organisme, en vue de lui verser les fonds amassés par la vente de billets et lors de la soirée. Cette année, c’est au profit de la Maison L’Éclaircie, un organisme communautaire de soutien aux personnes aux prises avec un trouble alimentaire et à leurs proches que tous les organisateurs se sont mobilisés dans le cadre de cet événement caritatif. « L’an dernier, les gens venaient au défilé, mais ne savaient pas que c’était pour redonner des fonds, a expliqué celle qui travaille de pair avec l’organisme depuis l’automne. Cette année, on a fait de la sensibilisation et on a mis l’accent sur la cause de la Maison L’Éclaircie. »

D’ailleurs, comme on pouvait le lire dans le programme de la soirée distribué sur place :

« Le défilé de mode commul a voulu innover en encourageant la diversité corporelle. […] Odàs vise à promouvoir la différence et arrêter les préjugés […] et n’oubliez pas que la norme, c’est de s’aimer tel que l’on est. »

La directrice affirme que la taille et les mensurations étaient loin d’être des critères pour la sélection des mannequins. « On a dit à nos designers tout de suite en partant qu’on voulait des mannequins de tous les genres, même dans les maillots et la lingerie. C’était déjà conclu.»

La venue d’une invitée d’honneur militant pour la cause constituait aussi une première, cette année. On a, en effet, reçu Alanis Desilets, candidate d’Occupation double Bali qui a fait un inspirant discours en connaissance de cause, elle qui a été vivement critiquée physiquement lors de son passage à l’émission de séduction.

Avec près de 5000$ remis à l’organisme, l’une des deux directrices de l’équipe, Laurence Tremblay, a fièrement crié mission accomplie. « On ne s’attendait pas à donner un montant aussi élevé, a-t-elle lancée. On est vraiment contents et eux aussi ! On s’est tellement bien entendus, ce sont vraiment des personnes très humaines. »

La mode québécoise

Par ailleurs, la direction du défilé a procédé à l’ajout de quelques nouveautés par rapport aux années précédentes. Pendant le cocktail d’ouverture de la soirée, il était notamment possible d’observer des mannequins vêtus des plus récentes créations vestimentaires des étudiants du collège privé Campus Notre-Dame-de-Foy (CNDF). En vue d’encourager la relève locale dans le domaine de la mode, les designers ayant reçu le plus de votes du public remportaient des bourses pour la réalisation de leur talent.

Les collections portées lors du défilé par les quelque 49 mannequins provenaient d’une vingtaine de marques de designers québécois. Des grands Lucas Stowe, MARKANTOINE et Agathe Lachaud ont pu exposer leurs nouvelles collections grâce à leur partenariat avec l’équipe d’Odàs.

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