Photo : Archives Claudy Rivard

Rien ne bouge

À son arrivée en poste en 2007, le recteur Denis Brière faisait de la construction de nouvelles résidences étudiantes une priorité, notamment pour les étudiants vivant en couple ou avec leurs enfants. Une première pelletée de terre était même espérée en 2010, mais rien n’a bougé depuis. 

Jérémie Thibodeau 

Le conseil d’administration de l’Université Laval avait donné son feu vert en 2009 pour mettre en branle un projet immobilier qui servirait strictement aux étudiants, entre le campus et l’avenue Myrand ( près du champ de pratique de golf ). Le recteur Denis Brière espérait un chantier au printemps 2010. Deux ans et demi plus tard, aucune nouvelle résidence à l’horizon.

Malgré les délais, la CADEUL a bon espoir que l’Université Laval travaille actuellement à mettre en place un nouveau projet de résidences. « Il est certain que plus vite les travaux ou la mise en place d’un projet concret pour des résidences sera en place, mieux ça sera», a fait valoir Romain Thibaud, vice-président aux communications à la CADEUL.

Projet à l’abandon 

Un projet de quartier mixte, le Pacte Myrand, proposé en 2005 par l’ex-recteur Michel Pigeon et alors appuyé par l’Université Laval via son Plan directeur d’aménagement et de développement du campus, devait favoriser la construction de 1 500 logements à proximité. « Il conviendrait de développer le secteur Myrand en tant que quartier résidentiel et de services universitaires. Ce développement devrait bien sûr prendre en compte les besoins de la communauté universitaire dans le respect des contraintes du marché », pouvait-on lire dans le Plan directeur.

Cette avenue n’a jamais été envisagée par le recteur Denis Brière. Ce dernier n’aimait pas l’idée que les logements auraient été disponibles autant pour les étudiants que pour des résidents non étudiants. Et pas question de relancer le projet. « Il n’y a pas de réactivation de ce dossier en vue », a simplement déclaré Éric Bauce, vice-recteur exécutif de l’Université Laval.

Mais des organisations y voyaient un axe de développement prometteur. Selon Valérie Laflamme, organisatrice au Front d’action populaire en réaménagement, le projet Myrand aurait pu et pourrait toujours régler une partie du problème d’accès au logement pour les étudiants, tant pour les universitaires que pour les cégépiens.

Elle déplore également le peu de projets immobiliers destinés à des logements locatifs dans les quartiers étudiants de Sainte-Foy. « On constate qu’il y a trois fois plus de condos construits cette année que de logements locatifs. Les propriétaires de logements voient le logement comme une entreprise et non comme un besoin essentiel», soutient-elle.

Au printemps 2012, le coût moyen d’un logement à deux chambres était de 725 $, une augmentation de 7 $ par rapport au printemps 2011 selon les plus récentes données disponibles du rapport sur le marché locatif. Le sujet des résidences pourrait être abordé ce mercredi à l’Assemblée générale de l’Université Laval, qui se tiendra dès 14h au 1334 du pavillon La Laurentienne.

 

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