Sept jours d’activités pour la mobilité durable

La mobilité durable est à l’honneur sur le campus à l’occasion de la 23e semaine des transports collectifs et actifs. Forte d’un bilan positif en la matière, l’Université Laval invite ses membres à participer en grand nombre aux activités offertes.

Dominique Lelièvre

Du 16 au 22 septembre, étudiants, enseignants et employés sont conviés à tronquer l’auto en solo pour l’autobus, le vélo, le covoiturage ou tout autre transport durable.

Cet effort sera particulièrement déterminant le mercredi 17 septembre, alors que l’Université Laval sera en compétition avec d’autres organisations de la région dans le cadre du « Défi sans auto » présenté par l’organisme Mobili-t.

Le défi semble taillé pour l’Université Laval, qui fait des enjeux du développement durable une priorité.

Et pourtant, même si 87% des étudiants optent pour un transport durable dans leurs déplacements vers le campus, la participation lors des éditions précédentes de l’événement n’a pas donné lieu à des records.

Jean-Sébastien Boucher, coordonnateur en mobilité durable au Service de sécurité et de prévention (SSP) de l’Université Laval, croit qu’il pourrait en être autrement cette année. « Il y a une belle compétition qui peut se faire », mentionne-t-il, en particulier avec les autres universités du Québec.

De nombreux prix sont à gagner, incluant un forfait vacances dans le Sud dont les émissions de carbone seront compensées, histoire de respecter l’esprit du concours. Une inscription sur le site internet de l’événement (www.defisansauto.com) est nécessaire.

Une nouvelle infrastructure pour les cyclistes

Tout au long de la semaine, une grande place sera faite au vélo grâce à l’implication de la Coop Roue-Libre de l’Université Laval. La coopérative, qui fêtera en octobre ses cinq années d’existence, lancera la semaine avec une soirée de conférences sur le cyclisme, le mardi 16 septembre, au café Fou Aeliés.

Mercredi, ses équipes seront sur le terrain pour offrir des ateliers mécaniques près des pistes cyclables du campus. Les cyclistes se verront offrir gratuitement des ajustements sur place. Et jeudi, la coopérative ouvrira gratuitement son atelier.

Jean-Sébastien Boucher, de son côté, réserve une surprise de taille aux cyclistes de l’Université : il a révélé qu’une annonce sera faite à leur attention, jeudi, sans donner plus de détails. « Un courriel sera envoyé pour une nouvelle infrastructure », explique-t-il, pour « un projet dont je suis assez fier ».

Un portrait positif

Il faut dire que le vélo prend du galon sur le campus. La demande pour de nouvelles infrastructures cyclistes ne tarit pas, note le coordonnateur en mobilité durable, même si l’offre « augmente d’année en année ».

« Il y a toujours des demandes, il y a toujours des gens qui veulent davantage de services. On essaie de faire du mieux qu’on peut », détaille-t-il. Il y a même une liste d’attente pour les casiers à vélo. « Je trouve que ce sont de beaux problèmes et je trouve que c’est un signe », commente-t-il.

« Le profil, il est déjà excellent », assure M. Boucher, qui se réjouit des statistiques. Une majorité d’étudiants utilise un transport durable pour venir à l’Université, tandis que le nombre de vignettes de stationnement vendues par le Service de sécurité et de prévention (SSP) stagne.

Pourquoi choisir un mode de transport durable ? « C’est bénéfique individuellement parce que c’est économique », vante M. Boucher. « J’ai fait beaucoup de portraits, et c’est autour de 6000$ par année qu’on arrive à économiser en n’ayant pas de véhicule », note-t-il. Le transport en commun, combiné au vélo ou au service de partage de Communauto, s’avère une option très rentable.

« Et c’est juste le volet coût, poursuit Jean-Sébastien Boucher. Côté santé, plusieurs études démontrent que les gens qui prennent le transport en commun ou qui viennent en transport actif sont beaucoup moins stressés. Ils arrivent au travail et ils sont déjà productifs ».

Pour autant, le mythe selon lequel la voiture procure plus de liberté a la vie dure, constate le coordonnateur en mobilité durable. Une raison de plus pour consacrer une semaine aux transports collectifs et actifs.


 

Dates à retenir

  • Mardi 16 septembre : soirée cycliste au café Fou Aeliés.
  • Mercredi 17 septembre : Défi sans auto en entreprises.
  • Jeudi 18 septembre : Journée portes ouvertes à la Coop Roue-Libre.
  • Vendredi 19 septembre : la Coop Roue-Libre participe au Parking Day sur la rue Cartier.
  • Samedi 20 septembre : la Coop Roue-Libre participe au Bicycle Film Festival dans le quartier Saint-Roch.
  • Lundi 22 septembre : Journée internationale sans voiture et fête du vélo à la Coop Roue-Libre.

 

Des personnalités de la région apportent leur contribution

Plusieurs personnalités bien connues dans la région, dont le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, ont accepté d’essayer un autre mode de transport que l’auto solo au moins une fois pendant la Semaine des transports collectifs et actifs.

« J’ai accepté de participer à la campagne “Se déplacer autrement” afin d’inciter les membres de la communauté universitaire à faire de même et à adopter des transports durables », peut-on lire sur la fiche du recteur de l’Université Laval sur le site internet de l’événement.

Le tout s’inscrit dans un ensemble d’efforts de l’Université pour convaincre ses membres d’adopter un mode de transport alternatif quant à l’auto en solo. Plusieurs initiatives ont été mises en place depuis les dernières années telles que l’abonne BUS, un programme de covoiturage, et l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques.

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a lui aussi promis de renoncer à sa voiture au moins une journée. Il a confié aux médias qu’il donnerait l’exemple le 22 septembre en faisant du covoiturage avec deux de ses collègues, qui le suivront ensuite en autobus et même en jogging à la fin du trajet.

Parmi les autres ambassadeurs, citons les conseillers municipaux de la Ville de Québec, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, ou encore l’athlète olympique en ski de fond et vélo sur route Pierre Harvey.

Ils participent ainsi au projet « Se déplacer autrement, c’est une bonne idée ! » proposé par le Réseau de transport de la Capitale (RTC) et ses partenaires. Plusieurs ont choisi de relever le défi le lundi 22 septembre, date de la journée internationale sans voiture.

La population est invitée à essayer, elle aussi, un autre mode de transport. Plusieurs prix sont à gagner, dont un abonnement annuel au RTC, un vélo et plusieurs autres articles de sports. Tous les détails sont disponibles au www.sedeplacerautrement.com.

Consulter le magazine