Vote campus : Une première au fédéral

Après un test concluant aux dernières élections provinciales, le vote campus revient à l’Université Laval pour ces élections fédérales. Les étudiants pourront voter, par anticipation, peu importe leur circonscription. Une initiative qui vise à ramener les étudiants à la politique.

Du 5 au 8 octobre, des bureaux de vote par anticipation seront installés au 2e étage du pavillon Charles-de Koninck pour recevoir étudiants et membres de la communauté universitaire, peu importe leur circonscription d’origine. « Qu’ils soient de l’Abitibi ou de Montréal, ils vont pouvoir voter pour leur candidat local. Ou même s’ils demeurent maintenant sur le campus, ils pourront voter dans Louis-Hébert directement », assure Rémy Vaillancourt, directeur adjoint au scrutin spécial à l’Université Laval.

Quelques circonscriptions à l’essai

Le succès du vote campus aux élections provinciales de 2014 a sans conteste aidé à la mise en place du projet au palier fédéral. « Les gens du fédéral ont observé beaucoup ce qui s’était fait. […] Ça avait quand même assez bien répondu en 2014 pour une première. À la suite de cela, le fédéral a dû décider que ça valait le coup d’expérimenter », se rappelle M. Vaillancourt.

Pour cette première, le gouvernement fédéral reste en période d’essai. Seulement trois circonscriptions québécoises expérimenteront le vote campus. « C’est un projet spécial, commente-t-il. Dans la région de Québec, la seule circonscription où il y aura des votes sur les campus est [celle de] Louis-Hébert. Il y aura des bureaux spéciaux à l’Université Laval et au Cégep de Sainte-Foy. » Les autres circonscriptions concernées se situent à Montréal.

Encourager le vote étudiant

Pour Thierry Bouchard-Vincent, président de la CADEUL, le vote campus peut ramener les étudiants à la politique, ou du moins les inciter à aller voter. Celui-ci rappelle que la CADEUL souhaite stimuler autant que possible la participation de ses membres et des étudiants aux élections.

« On fait partie d’un groupe de société qui participe moins aux élections. On se sent parfois peut-être moins mobilisés par les enjeux politiques. Conséquemment, les partis et le milieu politique s’adressent moins aux jeunes. Il y a comme un cercle vicieux à travers ça. Nous, c’est ce qu’on essaie de briser. Et c’est exactement le genre d’initiatives qui permet de le faire », soutient-il.

Selon le représentant étudiant, les étudiants sont confrontés à des enjeux pratiques qui compliquent parfois leur vote : ils ne résident plus forcément dans leur circonscription, ou connaissent des horaires atypiques qui limitent leur capacité d’aller voter. « Le vote campus est ainsi une mesure qui facilite beaucoup la participation [des étudiants] », résume Thierry Bouchard-Vincent.

Rémy Vaillancourt insiste toutefois sur le fait qu’il n’y aura pas une promotion aussi proactive du vote campus qu’en 2014. « Le directeur des élections fédérales n’a pas les mêmes pouvoirs que celui au Québec, explique-t-il. En 2014, on a beaucoup travaillé ici à promouvoir le vote, à inciter les jeunes à aller voter. Mais le directeur général des élections au fédéral n’a pas ce mandat là de promotion. »

Un bureau d’information sera mis en place par la CADEUL au pavillon Desjardins les 7 et 8 octobre pour rediriger les étudiants vers les bureaux de vote.

Consulter le magazine