Zone de latence

Sept mois après sa réouverture le 12 mars dernier, la Coop Zone nage en pleine incertitude économique. Son directeur général, Yves Kogovsek, ne s’en fait pas outre mesure et attend de voir les performances de la rentrée scolaire. 

David Rémillard 

Le 7 mars 2011, un incendie déclenché dans les souterrains de l’Université Laval forçait la fermeture des locaux réguliers de la Coop Zone situés au pavillon Maurice-Pollack pendant près d’un an, la fumée ayant bousillé des milliers de livres. La direction en a profité pour tout rénover et mettre au goût du jour ses installations dont le dernier design datait de 1996, un projet prévu avant le feu.

Zone s’était relocalisée dans le pavillon Alphonse-Desjardins, limitant ainsi les dégâts. Mais les pertes étaient malgré tout estimées à 3 millions $ à la réouverture le 12 mars 2012. Les travaux ont quant à eux coûté 1,5 millions $.

Et sept mois après la réouverture officielle de la coopérative, impossible d’évaluer s’il y a reprise des affaires. « Pour l’instant on est encore en mode récupération, explique Yves Kogovsek à Impact Campus. On va se donner un an.»

À plus court terme, l’administration de la Coop Zone attend impatiemment les résultats des ventes de la rentrée scolaire, d’autant plus que cette année, en raison de la grève étudiante du printemps, elle a été scindée en deux, l’une régulière en septembre et l’autre en octobre. Sans surprise, la « rentrée de septembre était moins forte qu’auparavant », mais « on va voir peut-être au mois de novembre ou décembre au niveau des résultats » des deux rentrées combinées, ajoute M. Kogovsek. Il s’agira d’un premier indicateur pertinent pour évaluer les performances de la coopérative. « Ensuite on prendra des décisions. » Impossible de se fier aux chiffres de l’été, saison moins achalandée sur le campus universitaire.

Réaliste, Yves Kogovsek ne veut pas se faire d’illusions et laisse la porte ouverte à une chute des ventes. « C’est sûr que quand tu bâtis ça, tu te dis que tout le monde va venir chez nous. » Mais il faudra d’abord des preuves, et la patience est mot d’ordre pour l’instant.

Consolider le campus 

Avant de sombrer dans la panique et dans les campagnes de publicité agressives, l’administration de la Coop Zone consolidera sa base, la communauté universitaire, qui compte tout près de 48 000 têtes tous statuts confondus. « On va mettre toute l’emphase ou du moins une grosse partie sur le campus. » Les succursales du Cégep Limoilou et du pavillon de la Fabrique, dans St-Roch, font également l’objet de quelques campagnes publicitaires restreintes aux secteurs où sont les locaux. « Ceux qui nous ont mis au monde, on va commencer par les desservir comme il faut », tranche M. Kogovsek.

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