Entrevue avec Guillaume Demers : Aventures loufoques d’une faune urbaine

Guillaume Demers, ancien étudiant en enseignement des arts plastiques à l’Université Laval, lançait le 6 novembre dernier sa première bande dessinée  : Hipster le chat. Mettant en scène des animaux urbains, l’ouvrage nous plonge dans un univers à mi-chemin entre l’enfantin et l’absurde.

C’est ainsi que Hipster le chat, Douche le pitbull, Swag le pigeon, Toc le raton (obsédé par la propreté) et Drama le pug vivront des aventures que n’importe qui peut vivre au quotidien : prendre l’autobus, sortir en boîte, aller au restaurant, partir en camping, etc. Néanmoins, les personnalités exagérées des protagonistes, sans compter leur nature animale, amènent une touche loufoque à la bande dessinée.

L’inspiration derrière tout ça? « Il y a deux ans, on critiquait un peu plus quotidiennement les hipsters. Un jour, j’ai croisé un chat dans la rue qui avait un foulard et je me suis mis à faire des comparaisons entre le chat et un hipster », se souvient Guillaume Demers.

Plus adulte à l’origine

Si le résultat est enfantin, à l’origine, ce n’était pas le cas. « Au départ c’était un fanzine que j’avais moi-même imprimé et broché. […] C’était un peu plus ironique, un peu plus adulte, avec un style de dessin plus réaliste. […] Quand on l’a regardé ensemble mon éditeur et moi, on a décidé de viser un public un peu plus large, de rajeunir un peu l’approche », explique l’auteur.

On peut expliquer un pareil changement de ton grâce à la nature de l’éditeur de Hipster le chat. En effet, Espoir en canne « veut vraiment mettre de l’avant la formation de la lecture chez les jeunes, la sensibilisation à plusieurs thèmes chez les jeunes et l’humour », poursuit-il.

Un public large

Si la maison d’édition mise beaucoup sur un public jeunesse, l’inspiration première de la bande dessinée fait que celle-ci ne plaît pas qu’aux petits. « Ça va jusqu’aux jeunes adultes qui ont le langage ”hipster”, ”douchebag”, etc. et qui peuvent apprécier aussi. Les seuls qui sont exclus totalement, se sont genre mes parents », affirme M. Demers.

Néanmoins, ce sont bien les plus jeunes qui se trouvent les plus convaincus par le livre. « Ce dont je suis le plus fier, c’est la reconnaissance que je vois dans les yeux des jeunes quand il sont venus au lancement. Ils sont très amusés par ces animaux-là qui ont une page Facebook, qui ont des cellulaires », reconnaît l’ancien étudiant.

Une suite?

Ceux qui apprécieront la BD seront choyés, car il est fort probable qu’ils aient droit à une suite. « C’est dans l’air. Il n’y a rien de confirmé. Ça ne sera pas dans les prochains mois, mais peut-être dans la prochaine année; dans deux ans au maximum. »

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