Rattachements. Pour une écologie de la présence. Zine par le collectif Dispositions

La Fête du Pieu : micro-festival coloré pour micro-édition maîtrisée

Le samedi 18 novembre se fêtait à Québec un anniversaire pas comme les autres : l’atelier d’impression Le Pieu, né sous l’impulsion des membres des collectifs Le Bestiaire et La Fatigue, soufflait sa première bougie.

Par Florence Bordeleau, journaliste multiplateforme

Visuel de l’évènement sur la page Instagram de l’organisme

Ateliers, foire, performance, lancement, DJ sets : le programme était prometteur, à la hauteur de ses créateur.ices. Impact Campus est allé à la rencontre des auteur.ices et artistes multidisciplinaires qui exposaient le fruit de leur processus créatif, pour consultation, don ou vente, à 15h à la Charpente des Fauves. Nous pouvions donc admirer le travail de nombreux.ses artistes, comme celui de Remo, qui lançait un magnifique jeu de tarot ainsi que sa BD L’enfant-homme le jour même. « Ce ne sont pas des sujets faciles qui sont abordés là-dedans », souligne-t-il tandis que je feuillette un exemplaire de cette autobiographie sombre, en dessins sérigraphiés blanc sur noir. Passage à l’âge adulte, consommation, abus sexuels : les thèmes qui se déplient au fil des cases vacillantes heurtent par leur authenticité. La BD a été imprimée à La Guillotine, à Montréal, tandis que le jeu de tarot a été produit au Pieu.


Le Delirium Cayenne était aussi sur place pour présenter nombre de petits zines, absurdes, drôles, cocasses, érotiques, engagés, voire militants. La photo, la sérigraphie et la couleur étaient au rendez-vous à cette table, où l’artiste présentait avec jubilation ses petits objets d’art. « L’autoédition, le zine, c’est magique, on a la liberté de tout faire. N’importe quelle idée créative peut être transformée en réalité » affirme-t-elle quand je lui demande pourquoi avoir choisi ce type de support comme médium d’expression artistique et littéraire.

Aimant de Rosalie Beaucage

Fabien nous montrait le résultat d’un atelier de mouvement performatif sur six folioscopes (malheureusement tirés à un seul exemplaire de chaque), présentant des photos d’Elias Djemil-Matassov, tandis que Rosalie Beaucage proposait de magnifiques cartes de vœux linogravées, des aimants, des zines, des autocollants, et autres.

Rosalie a aussi donné un atelier en mixité choisie (pour les personnes s’identifiant comme femmes ou faisant partie de la communauté LGBTQ) sur la linogravure, pratique qui consiste à créer des estampes en tailles d’épargne sur du linoléum. L’artiste Emmanuelle Côté offrait ensuite un atelier de reliure artisanale. Il fallait s’inscrire en avance à ces deux activités, qui ont rapidement affiché complet.

Estampe pour linogravure

La plupart des créations exposées par les artisan.es demandaient une contribution financière souple, suggérant une échelle de prix flexible.

Si je n’ai pas pu assister au lancement de Remo, aux performances littéraires de Yan St-Onge et Laurence Gravel, à la séance de tatouage d’Eloie et aux Dj sets de Vinciane et Marius, ce n’est certainement que partie remise pour l’année prochaine, et pour les suivantes, car on souhaite très longue vie au Pieu !

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